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Terrorisme - La police traque toujours les auteurs des attaques meurtrières Les attentats de Mumbai jettent un froid entre l’Inde et le Pakistan

La police indienne continuait hier de chercher des indices pour retrouver les auteurs des attentats de Mumbai, sur fond de vifs échanges entre New Delhi et Islamabad à propos des rebelles islamistes basés au Pakistan sur qui se sont portés les soupçons. En outre, il n’y a encore eu aucune arrestation directement liée aux attaques, qui ont fait quelque 200 morts et 714 blessés. «Nous avons des pistes, mais rien de concret », a admis Jayjit Singh, un haut responsable de la police de Mumbai qui établissait des portraits-robots d’éventuels suspects et attendait le rapport d’expertise sur les explosifs, sans doute du plastic ou du RDX. Selon la police, les attentats de mardi dans des trains et des gares de Mumbai et de sa banlieue semblent porter la marque du Lashkar-e-Taiba, un groupe islamiste extrémiste basé au Pakistan et actif au Cachemire indien en proie à une insurrection depuis 1989. Le Lashkar a déjà affirmé n’être pas impliqué dans ces attentats qu’il a condamnés. Et le Pakistan a appelé l’Inde à ne pas pointer du doigt les islamistes basés sur son territoire. Sans les revendiquer, un groupe jusqu’ici inconnu et se présentant sous le nom d’« el-Qaëda Jammu-et-Cachemire » s’est aussi félicité des attentats, selon lui « conséquence de l’oppression indienne et de la répression des minorités, en particulier musulmanes », et a appelé les musulmans d’Inde à « adopter la voie du jihad (guerre sainte) ». L’armée indienne a dit enquêter sur ce groupe et a admis que ce serait « vraiment un sujet d’inquiétude » si le réseau terroriste international el-Qaëda avait lancé une branche au Cachemire indien. Afin d’éviter les violences religieuses entre hindous et musulmans, la police a par ailleurs interpellé quelque 150 personnes listées comme « semeurs de troubles » avec un casier judiciaire, selon un autre haut responsable de la police locale. Mumbai a connu dans le passé des émeutes sanglantes entre hindous et musulmans. Toutefois, hier, des activistes musulmans présumés ont abattu 4 hindous, dont 2 femmes, au Cachemire indien. Ces deux derniers jours, des rebelles ont tué 8 personnes, dont 7 touristes, dans des attaques à la grenade à Srinagar, capitale du Cachemire. Dans un message à la nation mercredi soir, le Premier ministre Manmohan Singh a appelé les Indiens au calme et à l’unité, tout en prévenant que l’Inde ne laisserait « jamais gagner » ses ennemis. M. Singh, qui se rend aujourd’hui à Mumbai, n’a pas mentionné le nom du Pakistan. Mais le ministère indien des Affaires étrangères a affirmé que les rebelles islamistes continuaient d’utiliser le Pakistan pour lancer des opérations contre l’Inde et a appelé Islamabad à « démanteler les infrastructures du terrorisme » sur son territoire. Le chef de la diplomatie pakistanaise, Khurshid Mahmud Kasuri, a répliqué en mettant en garde contre la tentation en Inde d’attribuer systématiquement les attentats à des rebelles basés au Pakistan. « L’Inde est un grand pays. Il y a des attentats dans d’autres régions de l’Inde, il ne devrait pas y avoir de réaction réflexe selon laquelle tout ce qui se passe en Inde commence au Pakistan », a-t-il dit. L’Inde et le Pakistan se disputent le Cachemire depuis la partition de 1947 et New Delhi accuse Islamabad d’aider matériellement les rebelles à agir dans la partie indienne du territoire, ce que les Pakistanais réfutent. Pendant ce temps, des habitants de Mumbai cherchaient toujours frénétiquement des proches dont ils n’ont plus eu de nouvelles depuis les attentats. « Je suis allé à la police locale. Ils ne m’aident pas et je ne peux trouver mon frère ni dans les listes de disparus ni dans celles des morts », a raconté Irshad Mujawat. D’autre part, au Népal, la police a arrêté 4 Pakistanais pour possession d’explosifs puissants, ont annoncé les autorités de Katmandou. La télévision privée Nepal 1 avait auparavant affirmé que la police avait arrêté 4 Pakistanais suspectés d’être liés aux attentats de Mumbai. Mais la police népalaise a indiqué qu’aucun lien n’avait encore été établi entre les attaques en Inde et ces hommes, déclarant que l’enquête est en cours.

La police indienne continuait hier de chercher des indices pour retrouver les auteurs des attentats de Mumbai, sur fond de vifs échanges entre New Delhi et Islamabad à propos des rebelles islamistes basés au Pakistan sur qui se sont portés les soupçons. En outre, il n’y a encore eu aucune arrestation directement liée aux attaques, qui ont fait quelque 200 morts et 714...