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Actualités - CHRONOLOGIE

Égypte Deux journalistes condamnés à la prison pour atteinte à Moubarak

Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire égyptien ad-Doustour et une journaliste ont été condamnés hier à un an de prison et à une amende de 10 000 EGP (1 735 USD) pour avoir porté atteinte au président Hosni Moubarak. Le tribunal pénal de Guiza a jugé Ibrahim Issa, absent de l’audience, et la journaliste Sahar Zaki coupables d’« injure et d’atteinte au président de la République et au peuple d’Égypte ». « C’est la première fois en Égypte qu’un journaliste est accusé d’injure au président. Alors même qu’ils (les responsables du régime) parlent de réformes politiques, ce verdict est prononcé. Drôle de paradoxe », a déclaré à l’AFP M. Issa. « Cela montre que ces réformes et ces promesses sont éphémères », a-t-il ajouté, précisant qu’il comptait faire appel. Ad-Doustour avait publié en avril un article sur une plainte déposée par Saïd Mohammad Abdallah contre le président Moubarak, accusé d’avoir dilapidé 500 millions EGP (plus de 86 millions USD) lors de la privatisation de sociétés publiques. M. Abdallah a comparu également devant le tribunal, écopant de la même peine de prison que les deux autres accusés. Plusieurs journalistes ont comparu en justice depuis le début de l’année pour différentes accusations, notamment pour avoir dévoilé des affaires de corruption. Les ONG de défense des droits de l’homme ont appelé M. Moubarak à plusieurs reprises à appliquer sa promesse, faite en février 2004, de combattre les atteintes à la liberté de la presse et d’annuler les peines de prison dans les affaires concernant les publications. Parallèlement, le Parlement égyptien est le théâtre d’un débat enflammé sur le projet de loi sur le pouvoir judiciaire, les députés indépendants et de l’opposition s’étant même retirés d’une session en signe de protestation. « Hier soir (dimanche), nous nous sommes retirés pour protester contre l’atteinte faite aux juges, accusés d’être manipulés par des forces politiques », a déclaré hier Saad al-Katatni, chef du bloc parlementaire des Frères musulmans, cité par l’agence gouvernementale MENA. Les juges avaient mené une fronde contre le projet de loi du gouvernement, dont le Parlement a commencé à débattre dimanche. Ils réclament la séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif et l’indépendance de leur club (syndicat professionnel). Plusieurs manifestations de soutien à leur mouvement avaient été réprimées par les forces de l’ordre. À la suite de modifications introduites par le gouvernement au projet de loi, les juges ont admis trouver des « points positifs » au texte, appelant vendredi au dialogue avec le gouvernement, lors d’une assemblée générale du club.
Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire égyptien ad-Doustour et une journaliste ont été condamnés hier à un an de prison et à une amende de 10 000 EGP (1 735 USD) pour avoir porté atteinte au président Hosni Moubarak.
Le tribunal pénal de Guiza a jugé Ibrahim Issa, absent de l’audience, et la journaliste Sahar Zaki coupables d’« injure et d’atteinte au président de...