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Les factions armées palestiniennes exigent l’élargissement par l’État hébreu des femmes et des mineurs détenus Israël accroît la pression militaire sur Gaza et exclut toute condition à la libération de son soldat

Alors que les activistes palestiniens ont exigé l’élargissement des femmes et des mineurs détenus par l’État hébreu, l’armée israélienne a déployé hier des dizaines de chars ainsi que des renforts d’infanterie près de la bande de Gaza en prévision d’une éventuelle opération d’envergure pour libérer un soldat enlevé dimanche, faisant craindre une escalade dans le conflit. «Des renforts de blindés et d’infanterie ont été déployés sur deux positions situées en territoire israélien face aux parties nord et centre de la bande de Gaza », a indiqué hier à l’AFP une porte-parole militaire. Cette décision a été prise pour « que nous soyons prêts » dans le cas où une opération est lancée, a ajouté la porte-parole. Le Premier ministre Ehud Olmert a pour sa part prévenu hier soir que « le moment où nous lancerons une opération de grande envergure se rapproche, nous n’attendrons pas indéfiniment, car nous n’avons pas l’intention d’être le jouet d’un chantage de la part du Hamas », qui dirige le gouvernement palestinien. « Nous agirons contre tout terroriste, contre toute organisation terroriste où qu’ils se trouvent. Ils savent que nous sommes capables de parvenir jusqu’à eux, même dans des endroits éloignés où ils se cachent en pensant qu’ils sont protégés », a averti M. Olmert. Une référence, selon la deuxième chaîne de télévision israélienne, au chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, qui réside à Damas. Gilad Shalit a été enlevé dimanche dans une attaque palestinienne contre un poste militaire israélien à la lisière de la bande de Gaza. Deux autres soldats israéliens et deux militants palestiniens ont été tués. Pour sa part, le président palestinien Mahmoud Abbas, soumis à d’intenses pressions pour que le soldat soit retrouvé vivant, a ordonné aux forces de sécurité palestiniennes de procéder à une vaste battue pour le retrouver. M. Abbas « a ordonné au Premier ministre Ismaïl Haniyeh, au ministre de l’Intérieur Saïd Siam et aux chefs des services de sécurité de lancer immédiatement des recherches sérieuses pour libérer le soldat », selon une source officielle palestinienne. « Le président a demandé à tout le monde, au gouvernement et ses dirigeants, de prendre leurs responsabilités face à cette situation dangereuse et d’éviter un désastre humanitaire, économique et militaire » en cas d’opération israélienne d’envergure, a pour sa part indiqué le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina. Trois factions armées palestiniennes ont toutefois exigé la libération par Israël des femmes et des mineurs détenus, en échange d’informations sur le soldat israélien enlevé. « Les forces d’occupation n’obtiendront aucune information concernant le soldat porté disparu si elles ne s’engagent pas d’abord à libérer immédiatement toutes les femmes détenues dans les prisons israéliennes » et « tous les enfants de moins de 18 ans », écrivent les factions dans un communiqué. Ce communiqué a été publié par les Brigades Ezzeddine el-Qassam (branche armée du Hamas), les Comités de résistance populaire et l’Armée de l’islam, qui ont participé à l’attaque de dimanche. Une centaine d’épouses, de filles et de mères de Palestiniens détenus en Israël ont également manifesté hier devant le Parlement à Gaza pour demander aux ravisseurs du soldat israélien de ne pas le libérer. Selon des responsables des services pénitentiaires israéliens, 100 femmes et 313 mineurs sont actuellement emprisonnés sur un total de 8 500 Palestiniens détenus pour des « raisons de sécurité ». En réponse, M. Olmert a exclu la libération de détenus palestiniens en affirmant que « cette question n’est en aucune façon à l’ordre du jour du gouvernement israélien ». « Il n’y aura pas de négociation, de marchandage, d’accord », a-t-il ajouté. Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe armé lié au Fateh du président Abbas, ont appelé les ravisseurs à ne pas libérer leur otage, se disant prêtes à faire face à une opération de l’État hébreu dans la bande de Gaza. Dans un appel à l’AFP, un interlocuteur anonyme se réclamant des Comités de la résistance populaire a affirmé que ce groupe armé palestinien détenait le caporal Gilad Shalit, 20 ans, soulignant qu’il était « vivant et en bonne santé ». Le vice-Premier ministre du Hamas, Nassereddine al-Chaer, avait exigé dimanche soir la libération immédiate du soldat. Intervention égyptienne La France œuvre également à sa libération, car il possède aussi la nationalité française. Elle est en contact avec M. Abbas, selon l’ambassadeur de France à Tel-Aviv, M. Gérard Araud. Londres et Berlin ont également appelé à la libération immédiate du soldat. Parallèlement, l’Égypte, malgré un mutisme total sur la question, était particulièrement active sur le dossier. Selon la radio israélienne, une délégation égyptienne aurait établi des contacts avec les ravisseurs du soldat et aurait rencontré, hier, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Mahmoud Zahar. Amman a, pour sa part, mis en garde contre les risques d’escalade.
Alors que les activistes palestiniens ont exigé l’élargissement des femmes et des mineurs détenus par l’État hébreu, l’armée israélienne a déployé hier des dizaines de chars ainsi que des renforts d’infanterie près de la bande de Gaza en prévision d’une éventuelle opération d’envergure pour libérer un soldat enlevé dimanche, faisant craindre une escalade dans...