La Corée du Nord a laissé entendre hier qu’elle pourrait différer son tir d’essai de missile, dont plusieurs pays redoutent l’imminence, en échange de discussions avec Washington alors que Séoul a évoqué une possible cessation de son aide alimentaire au Nord.
«Les États-Unis ont fait part de leur inquiétude sur notre tir d’essai de missile. Notre position est la suivante : Eh bien d’accord, parlons-en », a déclaré Han Song-ryol, représentant adjoint de la Corée du Nord à l’ONU, cité par l’agence sud-coréenne Yonhap. Mais dans le même temps, le diplomate rappelait le droit inaliénable de son pays à développer, déployer et procéder à des tirs d’essai. « Il est inadmissible que l’on nous dise quoi faire en ce qui concerne nos droits souverains », a dit M. Han.
Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud soupçonnent le régime stalinien de préparer le tir d’un Taepodong-2 d’une portée de 6 700 kilomètres, suffisante pour atteindre les îles Hawaï. Signe d’une tension grandissante, Séoul a annoncé hier une possible suspension, voire la cessation complète, de son aide alimentaire au Nord, avec qui un rapprochement est initié depuis six ans. « Si la Corée du Nord procède à un essai de missile, cela aura un impact sur nos livraisons de riz et d’engrais », a déclaré Yang Chang-seok, le porte-parole du ministère chargé des relations avec Pyongyang. De son côté, l’ancien président sud-coréen Kim Dae-jung, champion du rapprochement avec le Nord depuis un sommet historique en 2000, a annulé une visite de quatre jours prévue à Pyongyang. Enfin, le Japon a appelé hier à une solution diplomatique pour persuader la Corée du Nord de renoncer à ses préparatifs de tir de missile balistique de longue portée.
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