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Actualités - CHRONOLOGIE

Le gouvernement veut faire la promotion des fabuleux décors naturels qu’offre le pays Le Kenya affiche ses ambitions cinématographiques : devenir le Hollywood de l’Afrique

Misant sur sa faune et ses paysages exceptionnels, le Kenya, qui a servi de décor naturel à de grandes productions, réorganise sa politique du cinéma pour attirer des réalisateurs, affichant l’ambition de devenir le « Hollywood de l’Afrique ». Plusieurs grosses productions ont été tournées dans ce pays d’Afrique de l’Est, avant tout prisé par les touristes pour les safaris : Born Free (1996) qui raconte l’histoire du bébé lion Elsa, adopté par un couple amoureux des animaux, La guerre du feu (1981) du Français Jean-Jacques Annaud et surtout Out of Africa avec Meryl Streep et Robert Redford, qui retrace les mémoires de Karen Blixen dans cette ancienne colonie britannique. Cependant, en raison de la corruption et du manque d’infrastructures au Kenya, les tournages se sont fait rares dans les années 90, tandis que l’Afrique du Sud s’imposait comme la première destination africaine pour tourner des films. Ces cinq dernières années pourtant, plusieurs longs-métrages ont été tournés en décors naturels au Kenya comme Tomb Raider, Nowhere in Africa et surtout La Constance du jardinier, qui a rencontré un grand succès dont le Kenya voudrait profiter pour attirer de nouvelles productions. L’industrie du cinéma au Kenya emploie directement 41 000 personnes à temps plein ou partiel. De 2001 et 2005, le Département de la production du film, organisme public, a généré 60,4 millions de dollars, selon des chiffres officiels. « Notre intention est de faire du Kenya la destination de choix pour filmer : le Hollywood de l’Afrique », explique à l’AFP le ministre kényan de l’Information, Mutahi Kagwe. En juillet 2005, le gouvernement a créé la Commission du film du Kenya (KFC), qui doit notamment faire la promotion des fabuleux décors naturels qu’offre ce pays, à défaut de proposer des studios. « Nous voulons à tout prix supprimer les goulets d’étranglement qui contrecarrent notre compétitivité », assure le chef de KFC, Wachira Waruru. Le KFC va prochainement offrir un soutien logistique aux sociétés de production de films et rationaliser les démarches bureaucratiques, précise-t-il. Parmi les premières mesures qui ont été prises, la réduction de deux semaines à 48 heures pour obtenir l’autorisation de tourner et la possibilité d’embaucher des guides pour aider à la reconnaissance des lieux et à la réservation des hôtels. Pour que le message passe, le KFC va lancer, à partir du mois prochain, une offensive de charme en direction des studios étrangers en leur adressant des brochures détaillant des endroits spécifiques et les avantages que représente le Kenya pour un tournage. Une telle campagne est nécessaire surtout après l’incident cette année sur le tournage d’un film russe – Equateur – dans la réserve de Shaba (centre). Le tournage a presque dû être interrompu à cause d’une dispute entre l’équipe, des habitants et les responsables de la réserve, au sujet notamment de la pollution sonore pour les animaux, selon un gardien de la réserve naturelle de Shaba, Mohammad Tubi. « Nous encourageons le tournage de films dans la réserve, mais cela doit se faire en coordination avec les personnes concernées », explique M. Tubi.
Misant sur sa faune et ses paysages exceptionnels, le Kenya, qui a servi de décor naturel à de grandes productions, réorganise sa politique du cinéma pour attirer des réalisateurs, affichant l’ambition de devenir le « Hollywood de l’Afrique ».

Plusieurs grosses productions ont été tournées dans ce pays d’Afrique de l’Est, avant tout prisé par les touristes pour...