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Nations-unies - Annan donne le coup d’envoi d’une rencontre de travail de deux semaines Le Conseil des droits de l’homme se réunit à Genève pour une première session « historique »

Les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies se sont réunis pour une première session « historique » hier à Genève, avec l’espoir que ce nouvel organe saura mieux faire respecter les libertés. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui est à l’origine de cette réforme, a ouvert les travaux en présence de ministres et de hauts représentants d’une centaine d’États, donnant le coup d’envoi d’une première session de deux semaines. « Une ère nouvelle a commencé pour l’action des Nations unies dans le domaine des droits de l’homme », a proclamé M. Annan. Il a appelé les pays membres à ne pas décevoir les attentes, avertissant qu’ « il faudra que les travaux du Conseil se démarquent nettement de ceux de son prédécesseur », la défunte Commission des droits de l’homme, dissoute en mars dernier après 60 ans d’existence. « Ne permettez pas que cette occasion soit gâchée », a-t-il lancé aux délégués, les mettant en garde contre un retour aux « pugilats politiques » et « aux basses manœuvres » qui ont marqué l’histoire de la Commission. En effet, la défunte Commission avait été discréditée par la présence en son sein de plusieurs pays peu connus pour leur respect des droits de l’homme ainsi que par des marchandages politiques. Chaque année, sa session donnait lieu notamment à un affrontement stérile entre les États-Unis et la Chine qui parvenait systématiquement à échapper à une condamnation. D’ailleurs, plusieurs associations ont déploré que la Chine et d’autres pays aient été désignés pour siéger au sein du nouvel organe, comme l’Algérie, l’Arabie saoudite, l’Azerbaïdjan, le Bangladesh, Cuba, le Nigeria, le Pakistan, la Russie ou encore la Tunisie. Les États-Unis ont pour leur part décidé de ne pas participer au Conseil, au moins durant sa première année d’existence, Washington ayant souhaité la création d’un organe plus musclé pour dénoncer les violations des libertés. En réponse à ces critiques, la haut commissaire pour les Droits de l’homme, Louise Arbour, a souligné qu’avant de postuler pour un siège au Conseil, les États membres s’étaient engagés à respecter les normes les plus strictes en la matière. La première session consistera essentiellement à mettre au point les méthodes de travail du nouvel organe. Voulant à tout prix éviter de jeter le bébé avec l’eau du bain, Kofi Annan a plaidé pour la sauvegarde de certaines méthodes efficaces de l’ancienne Commission, particulièrement l’existence des « rapporteurs spéciaux ». Ces experts indépendants sont chargés d’examiner la situation de certains pays, ou bien de dossiers thématiques comme la torture ou la liberté de culte. Une des innovations du Conseil est en tout cas l’examen systématique de la situation de chacun des pays membres de l’ONU, un moyen d’échapper à l’accusation de partialité dont souffrait la Commission. Le président du Conseil, le Mexicain Luis Alfonso de Alba, a demandé de laisser « la porte ouverte » aux organisations non gouvernementales, jugées les mieux placées pour dénoncer les violations des libertés. La session doit aussi adopter une résolution sur les disparitions forcées et une déclaration sur les droits des peuples autochtones.
Les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies se sont réunis pour une première session « historique » hier à Genève, avec l’espoir que ce nouvel organe saura mieux faire respecter les libertés.
Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui est à l’origine de cette réforme, a ouvert les travaux en présence de ministres et de hauts...