À l’occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, à Doha La France s’intéresse davantage à investir au Qatar

Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a souligné hier l’intérêt des entreprises françaises pour l’économie du Qatar, pays qui entend investir jusqu’à 130 milliards de dollars en 8 ans pour ses infrastructures. « La France est bien consciente de la croissance exponentielle que connaissent actuellement l’économie et l’industrie du Qatar », un pays riche en gaz naturel, a déclaré le ministre lors d’une rencontre avec des représentants de la communauté d’affaires du Qatar, au début d’une visite à Doha. « Les entreprises françaises souhaitent vivement participer (au) fort développement » de ce petit pays du Golfe, qui « ambitionne d’investir 130 milliards de dollars dans les huit prochaines années pour renforcer ses infrastructures », a ajouté le ministre. Tout en se félicitant « d’un accroissement sensible du nombre de grands contrats remportés par des sociétés françaises » depuis 2005, M. Douste-Blazy, qui conduit une délégation d’industriels, d’hommes d’affaires et de responsables de centres de recherche, a plaidé pour « de nouveaux partenariats dans les secteurs hors hydrocarbures ». « La clé du succès passe très souvent par une association étroite avec des entreprises locales », a-t-il ajouté, citant l’exemple de la récente implantation au Qatar, en partenariat avec un entrepreneur local, de la société française Bourbon, spécialisée dans le domaine des services maritimes pour les plates-formes offshore. La France, qui intervient dans de nombreux secteurs économiques – hydrocarbures, aéronautiques, bâtiment, travaux publics et télécommunications – est « un partenaire économique important » du Qatar, avait indiqué le ministère français des Affaires étrangères, en faisant état d’un solde commercial excédentaire de 670 millions de dollars pour la France. Le Qatar a enregistré en 2005 un taux de croissance de son PIB de 33,3 % à (43,9 milliards de dollars), selon des statistiques officielles. Petit producteur de pétrole avec un quota OPEP de 726 000 barils/jour, le Qatar dispose de réserves de gaz naturel de plus de 25 000 milliards de m3, qui le classent au troisième rang mondial, après la Russie et l’Iran. L’émirat s’est fixé pour objectif de devenir le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) dès 2010 avec une production annuelle de 30 millions de tonnes.