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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE BYBLOS - Coup d’envoi ce samedi 17 juin, à 20h30 Pour la première fois au Moyen-Orient, Francis Cabrel, le mousquetaire de la chanson française

Ce 17 juin, à Byblos, s’annonce comme «Un samedi soir sur la terre» pas tout à fait comme les autres (pour reprendre le titre d’un album de Cabrel récompensé d’une Victoire de la musique en 1995). Donnant le coup d’envoi de l’édition 2006 du festival de la légendaire cité phénicienne, Francis Cabrel, le mousquetaire de la chanson française, s’y produira en concert unique. Un concert attendu depuis près de vingt ans par les inconditionnels de cet artiste discret, qui n’en est pas moins devenu au fil des années et grâce à des tubes éternellement fredonnés un des chanteurs français à la cote de popularité la plus importante, aussi bien dans son pays qu’à l’étranger. Issu d’une famille d’immigrés italiens, né le 23 novembre 1953 à Agen, Francis Cabrel grandit à Astaffort, près de Toulouse. Ses racines du Sud vont aussi bien imprégner sa voix – de cet accent qui chante – que sa personnalité tranquille, authentique et généreuse. C’est une guitare offerte par son oncle pour Noël qui va déterminer le destin du jeune Francis, adolescent timide, fan de Bob Dylan, de Neil Young et de Leonard Cohen. Il commence par interpréter des morceaux de leurs répertoires avec son groupe baptisé Les Gaulois, à cause des moustaches qu’arboraient tous les membres. Puis il se met à composer ses propres mélodies. Avec le groupe, il fait la tournée des bals du Sud-Ouest et des radio-crochets. « Petite Marie » a trente ans aujourd’hui ! C’est en 1974, au cours d’un de ces concours à la radio, que sa chanson Petite Marie, dédiée à sa femme Mariette, est remarquée par les frères Seff, qui lui obtiennent un contrat chez CBS. À partir de 1977 et l’enregistrement de son premier album Ma ville, mais surtout en 1979, avec l’album suivant, Les chemins de traverse, qui comprend le fameux Je l’aime à mourir, la carrière de Francis Cabrel décolle. Il traverse les années 80 avec une dextérité royale, enchaînant les succès et les tournées. L’encre de tes yeux, tiré de son troisième opus Fragile, confirme, s’il en faut, sa notoriété. Une reconnaissance qu’il met à profit pour sortir des thèmes purement personnels et intimistes et s’engager en faveur des causes et des débats qui lui tiennent à cœur. Il dénoncera ainsi, dans les albums qu’il enregistre tout au long de cette décennie, l’agressivité urbaine (Chauffards), le machisme (Leyla et les chasseurs), le racisme ordinaire (Gitans), la pauvreté dans le tiers-monde (Photos de voyage). En 1989, il sort le très célèbre Sarbacane, qui se vend à plus de deux millions d’exemplaires. Implication humanitaire Au début des années quatre-vingt-dix, il commence à s’impliquer aussi dans les concerts à buts caritatif et humanitaire. Il chante à la soirée des Enfoirés pour les Restos du Cœur, sur le disque Sol En Si (Solidarité enfant Sida) ou d’Urgence, destinés à collecter des fonds pour la lutte contre le sida. Malgré la célébrité, les tournées et les grandes salles (Bataclan, Le Zénith), il reste toujours extrêmement discret, poursuivant son petit bonhomme de chemin, tranquillement. Un samedi soir sur la terre, qui comprend notamment Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai et La cabane du pêcheur, sort en 1994 puis, en 1999, Hors saison et l’année suivante Double tour, un triple album live. Mai 2004 : le chanteur, féru de blues, revient avec Les beaux dégâts, son dernier album qui privilégie cette fois les cuivres. Ce bluesman du Sud-Ouest organisera d’ailleurs, en novembre 2005, un concert de soutien aux habitants de la Nouvelle-Orléans, berceau du jazz et du blues, dévastée par le cyclone Katrina. Concert auquel se joindront, entre autres, Garou, Véronique Sanson et Alain Souchon... C’est cette fidélité à ses racines musicales et géographiques, cette tendresse et cette générosité qui donnent à Francis Cabrel une cote de sympathie qui ne fait que s’accroître avec le temps.
Ce 17 juin, à Byblos, s’annonce comme «Un samedi soir sur la terre» pas tout à fait comme les autres (pour reprendre le titre d’un album de Cabrel récompensé d’une Victoire de la musique en 1995). Donnant le coup d’envoi de l’édition 2006 du festival de la légendaire cité phénicienne, Francis Cabrel, le mousquetaire de la chanson française, s’y produira en...