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Turquie Le gouvernement islamo-conservateur veut faire effacer une inscription en latin dans un musée turc

Une inscription en latin datant du XVIe siècle et gravée sur le mur d’un musée turc a provoqué hier une controverse politique, la presse accusant le gouvernement islamo-conservateur de vouloir la faire effacer en estimant qu’il s’agit d’une atteinte à la religion. Selon les journaux, le ministère de la Culture a ordonné par écrit aux autorités locales de Bodrum (Ouest) de faire effacer l’inscription « Inde deus abest (là où Dieu est absent) », gravée par les chevaliers de Saint-Jean à l’entrée du cachot de la citadelle médiévale dominant la ville balnéaire. Le ministre de la Culture et du Tourisme Atilla Koç a en effet mis en doute l’authenticité de l’épigraphe lors d’une conférence de presse, hier, et annoncé qu’une enquête avait été ouverte sur son origine. Mais l’ancien directeur du musée a accusé le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, de vouloir se débarrasser de l’inscription pour des raisons politiques. Un artiste britannique menacé de procès pour avoir représenté Erdogan en chien La justice stambouliote enquête actuellement sur un artiste britannique qui a représenté dans un collage le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sous les traits d’un chien recevant une médaille du président américain George W. Bush. Participant en mars à une exposition sur le thème de la paix, Michael Dickinson, résident à Istanbul, avait disposé sans l’autorisation des organisateurs l’œuvre incriminée parmi d’autres travaux dépeignant M. Bush et le Premier ministre britannique Tony Blair et condamnant la guerre en Irak. À la suite du lancement de poursuites pour « insulte à la dignité du Premier ministre » contre le curateur de l’exposition, l’artiste s’est dénoncé aux autorités et fait à présent l’objet d’une enquête pour les mêmes charges. M. Dickinson risque jusqu’à trois ans de prison s’il est reconnu coupable. Ankara est devenu le « jouet » de Chypre, dénonce la presse turque La Turquie est devenue le « jouet » de Chypre dans le difficile processus des négociations d’adhésion à l’Union européenne, estimait hier la presse turque, après l’ouverture formelle des pourparlers euro-turcs malgré l’opposition, surmontée in extremis, de Nicosie. Les journaux soulignaient que la République de Chypre – non reconnue par Ankara – aura 69 autres droits de veto sur l’entrée de la Turquie au sein de l’Union, un pays membre pouvant s’opposer à l’ouverture et la fermeture des 35 chapitres thématiques menant un pays candidat à l’adhésion et appelaient à la recherche d’une solution. Le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül s’est exprimé hier sur le même sujet, affirmant que les négociations entre la Turquie et l’Union européenne (UE) ne pouvaient pas fournir un cadre pour la recherche d’une solution de la question chypriote.
Une inscription en latin datant du XVIe siècle et gravée sur le mur d’un musée turc a provoqué hier une controverse politique, la presse accusant le gouvernement islamo-conservateur de vouloir la faire effacer en estimant qu’il s’agit d’une atteinte à la religion. Selon les journaux, le ministère de la Culture a ordonné par écrit aux autorités locales de Bodrum (Ouest)...