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Des activistes du Fateh incendient les bureaux du Conseil des ministres et le Parlement à Ramallah Embrasement des territoires palestiniens sur fond de grave crise politique

La violence interpalestinienne a gagné en intensité hier en Cisjordanie et à Gaza, où des heurts meurtriers ont opposé le Hamas et le Fateh alors que les bureaux du gouvernement et du Parlement ont été incendiés. Cette violence est survenue sur fond d’impasse politique, après la décision du président Mahmoud Abbas, un chef du Fateh, de convoquer pour le 26 juillet un référendum sur un document reconnaissant implicitement Israël, une consultation rejetée par les islamistes du Hamas qui dirige le gouvernement. Après Gaza, la violence interpalestinienne a atteint Ramallah en Cisjordanie, où des activistes d’un groupe armé issu du Fateh ont mis le feu aux bureaux du Conseil des ministres après l’avoir pris d’assaut lors d’une manifestation, a constaté un journaliste de l’AFP. Les activistes des Brigades des martyrs d’al-Aqsa et des centaines de membres des services de sécurité ont pris d’assaut le bâtiment lors d’une manifestation contre la violence partisane dans la bande de Gaza qu’ils imputent aux islamistes du Hamas. Ils ont brisé des vitres, détruit des ordinateurs et déchiré des dossiers. Des activistes ont ensuite mis le feu au Parlement, également dominé par le Hamas, à Ramallah. État d’alerte maximale des forces de sécurité Dans la bande de Gaza, des centaines de membres des forces de sécurité, « en état d’alerte maximale » ont été ensuite dépêchés en renfort à Rafah « sur ordre du président Abbas » et se sont déployés dans les QG de trois services de sécurité pour les protéger d’éventuelles attaques du Hamas, selon un responsable sécuritaire. La sécurité préventive et le Hamas se sont accusés mutuellement. Un député du Hamas enlevé à Ramallah Dans le même temps, un député du Hamas, Khalil al-Rabaï, a été brièvement enlevé par des hommes masqués hier soir à Ramallah en Cisjordanie, a-t-on appris auprès de parlementaires du mouvement islamiste palestinien. Le député est un élu de Hébron (sud de Cisjordanie) au Conseil législatif Palestinien dominé par le Hamas. Il se trouvait en réunion dans un bureau de la ville avec huit autres de ses collègues lorsque des hommes armés et masqués y ont fait irruption et l’ont emmené vers une destination inconnue. Plus tôt, à Khan Younès, dans la bande de Gaza, un responsable du Hamas, Salah al-Rantissi, frère de Abdelaziz al-Rantissi, ex-chef du mouvement assassiné en 2004 par Israël, avait été lui aussi brièvement enlevé par des hommes armés. Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a accusé des membres de la sécurité préventive. La poursuite du dialogue à Damas ? Cet embrasement s’est produit alors que le référendum convoqué par M. Abbas a donné lieu dans la journée à un affrontement entre députés du Fateh et du Hamas lors d’une « réunion d’urgence » du Parlement, qui s’est soldée par un appel à la poursuite du dialogue. M. Abbas a en effet fait savoir en annonçant le référendum samedi qu’il était prêt à y renoncer si les factions, notamment le Fateh et le Hamas, parvenaient à une entente « même à la veille » du scrutin du 26 juillet. Le Hamas conteste le droit de M. Abbas d’organiser un référendum, affirmant que la Loi fondamentale, la Constitution de l’Autorité palestinienne ne le prévoit pas. Par ailleurs, à l’issue d’une rencontre dans la capitale syrienne, les dirigeants du Fateh et du Hamas, Farouk Kaddoumi et Khaled Mechaal, ont par ailleurs proposé hier de poursuivre début juillet à Damas le dialogue interpalestinien pour régler la crise politique. M. Kaddoumi, basé à Tunis, est chef du département politique de l’OLP et du comité central du Fateh, parti dont est issu M. Abbas. M. Mechaal, basé à Damas, est le chef du bureau politique du mouvement islamiste Hamas qui dirige le gouvernement depuis sa victoire électorale en janvier. Olmert menace de mort les ministres du Hamas Parallèlement, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a implicitement menacé de mort les ministres du Hamas, au cours d’un briefing avec les journalistes qui l’accompagnaient hier à Londres. Interrogé sur le sujet, M. Olmert a déclaré que « quiconque est impliqué dans le terrorisme ne peut prétendre à la moindre immunité ». « Je pense qu’il ne serait pas intelligent de donner plus de détails », a-t-il ajouté.
La violence interpalestinienne a gagné en intensité hier en Cisjordanie et à Gaza, où des heurts meurtriers ont opposé le Hamas et le Fateh alors que les bureaux du gouvernement et du Parlement ont été incendiés. Cette violence est survenue sur fond d’impasse politique, après la décision du président Mahmoud Abbas, un chef du Fateh, de convoquer pour le 26 juillet un...