Liban-Égypte - Le président de la Chambre a clôturé une visite officielle de deux jours au Caire Berry optimiste quant à l’issue du débat sur la politique de défense

Le président du Parlement, Nabih Berry, a demandé samedi au président égyptien, Hosni Moubarak, d’intervenir dans la crise entre Beyrouth et Damas. « Ma visite au Caire est motivée par notre désir de voir une médiation arabe qui obtiendrait l’application des décisions » de la conférence de dialogue, a déclaré M. Berry aux journalistes, après sa rencontre avec M. Moubarak. Le président de la Chambre a clôturé hier une visite officielle de deux jours en Égypte où il a eu des entretiens avec le président Moubarak, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, et le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul-Gheit. Dans une conférence de presse qu’il a tenue après son entretien avec le président égyptien, M. Berry a indiqué avoir obtenu « une réaction très positive » de son hôte à son appel, précisant avoir informé le président égyptien des développements survenus lors de la dernière réunion, jeudi, de la conférence de dialogue national. L’entretien avec M. Moubarak a aussi porté sur les relations libano-syriennes, la crise irakienne et les tiraillements interpalestiniens. Interrogé au sujet des armes du Hezbollah, à l’ordre du jour du conclave de la place de l’Étoile, M. Berry a affirmé préférer « parler des armes des agresseurs », précisant que ce qui est examiné à la conférence de dialogue, c’est une « stratégie de défense nationale ». Il s’est dit optimiste quant à l’issue du débat à ce sujet, avant d’insister sur l’importance d’une initiative arabe pour aider le Liban à concrétiser les résolutions du dialogue, qu’il s’agisse des relations avec la Syrie ou des armes des Palestiniens. « Il appartient à l’Égypte et au président Moubarak de définir la forme de cette initiative », a-t-il précisé en réponse à une question. Selon lui, ce sont principalement des facteurs libanais, en même temps que d’autres syriens, qui sont à l’origine du retard dans un assainissement des rapports entre Beyrouth et Damas. « Je maintiens ce que j’avais dit, à savoir que les portes de la Syrie sont ouvertes » aux responsables libanais, a ajouté M. Berry, estimant qu’une initiative arabe pour régler les différends entre le Fateh et le Hamas favorisera un règlement du dossier des armes palestiniennes au Liban. Au terme d’un entretien avec le chef de la diplomatie égyptienne, également axé sur les relations libano-syriennes, M. Berry a conféré avec M. Amr Moussa. « La Ligue arabe est prête à déployer tous les efforts possibles afin que les rapports entre les deux pays voisins s’améliorent », a affirmé M. Moussa aux journalistes. « Ce qui nous importe, c’est que la relation entre la Syrie et le Liban soit exemplaire », a-t-il affirmé. Il s’est dit prêt à visiter les deux pays pour discuter de cette question avec les responsables locaux. Avant de regagner Beyrouth, M. Berry s’est entretenu avec le directeur des services égyptiens de renseignements, le général Omar Sleimane, qui a donné un dîner en l’honneur du président de la Chambre.