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Le Caire précise que l’incident était dû à l’erreur d’une patrouille Deux policiers égyptiens tués par l’armée israélienne à la frontière entre les deux pays

Deux policiers égyptiens ont été tués hier par l’armée israélienne à la frontière entre l’État hébreu et l’Égypte alors que le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a promis hier que les salaires des 165 000 fonctionnaires palestiniens impayés depuis mars commenceraient à être versés dans les 48 heures. L’incident meurtrier à la frontière israélo-égyptienne survient deux jours avant un sommet prévu dimanche en Égypte entre le président égyptien Hosni Moubarak et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, le premier depuis l’entrée en fonctions de ce dernier le 4 mai. « Trois hommes armés venus d’Égypte ont franchi la frontière à l’aube et ouvert le feu contre une patrouille de l’armée à 300 mètres à l’intérieur du territoire israélien, et nos soldats ont riposté, tuant deux d’entre eux », a affirmé une porte-parole israélienne à l’AFP. Le troisième s’est enfui. « Deux fusils d’assaut kalachnikov ont ensuite été retrouvés sur place, ainsi que neuf chargeurs », a-t-elle ajouté. Au Caire, des sources de sécurité égyptiennes ont affirmé que les deux hommes abattus par des tirs israéliens étaient des policiers égyptiens. Il s’agit, selon les sources, de deux membres relevant d’une force déployée à la frontière israélo-égyptienne qui avaient franchi par erreur la frontière lors d’une patrouille. « Ils se sont perdus et ont pénétré sur le territoire israélien par erreur. » Une source militaire israélienne a ensuite confirmé que les deux morts étaient bien des Égyptiens, et maintenu qu’ils avaient ouvert le feu contre une patrouille israélienne avant d’être abattus. Selon la radio militaire, le ministre de la Défense Amir Peretz a ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de cet incident. Toujours à Gaza, la situation restait tendue hier après la reprise des violences interpalestiniennes dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant un mort. Un officier de la sécurité préventive, un service fidèle au Fateh du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, est mort des suites de ses blessures après avoir été la cible de tirs d’hommes du Hamas à Gaza, a affirmé une source sécuritaire. Mais le Hamas a démenti toute implication dans cet incident. À Abassane, dans le sud de la bande de Gaza, deux autres membres de la sécurité préventive, un activiste du Hamas et un civil ont été blessés dans des accrochages armés. Sur le plan politique, le Premier ministre palestinien issu du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé hier qu’une partie des salaires des fonctionnaires, qui n’ont pas reçu leurs paies depuis mars, serait payée à partir d’aujourd’hui ou de demain. « Nous avons beaucoup d’argent, mais les États-Unis empêchent les banques de le transférer » dans les territoires palestiniens, a-t-il ajouté. Les 160 000 fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, dont la masse salariale s’élève à quelque 120 millions de dollars par mois, n’ont pas reçu leurs salaires depuis mars, à la suite de la suspension des aides financières occidentales et du refus des banques de transférer des dons arabes. M. Haniyeh a en outre affirmé que le peuple palestinien « n’a pas de temps pour organiser des référendums », en référence à la consultation populaire que le président Mahmoud Abbas prévoit d’organiser si le Hamas ne modère pas ses positions. « Notre peuple (...) doit se concentrer sur les moyens de briser le siège et déjouer cette conspiration mondiale contre notre cause », a-t-il ajouté. M. Abbas a donné un délai expirant à la fin de la semaine prochaine au gouvernement Hamas pour qu’il modère ses positions politiques dans le cadre d’un dialogue national avec les autres factions, notamment le Fateh, afin de permettre une sortie de la crise politico-financière dans les Territoires.

Deux policiers égyptiens ont été tués hier par l’armée israélienne à la frontière entre l’État hébreu et l’Égypte alors que le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a promis hier que les salaires des 165 000 fonctionnaires palestiniens impayés depuis mars commenceraient à être versés dans les 48 heures.

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