Liban-Sud La situation sur la ligne bleue au cœur d’une réunion Siniora-Pellegrini

L’embrasement de la ligne bleue, dimanche dernier, et la coopération entre les autorités libanaises et la Finul au Liban-Sud étaient, hier, au cœur des discussions entre le Premier ministre, Fouad Siniora, et le commandant des Casques bleus, Alain Pellegrini. Le général Pellegrini, qui s’est rendu au Grand Sérail pour un entretien avec le chef du gouvernement, a également inspecté la ligne bleue, survolant la frontière libano-israélienne à bord d’un hélicoptère de la Finul, qui a atterri à Markaba, dans le caza de Hasbaya. Par ailleurs, les réactions à l’escalade de dimanche se poursuivent. Antoine Andraos, député de Aley, a indiqué que ces événements ne l’ont « pas surpris car certains cherchent l’escalade afin de clore le dossier du désarmement du Hezbollah et des organisations palestiniennes, avant la reprise de la conférence de dialogue national ». « D’ailleurs, comment peut-on discuter la stratégie de défense du Hezbollah quand certains affirment que la mission des armes palestiniennes ne s’est pas encore achevée ? » a-t-il demandé, rappelant que « le chef du FDLP-CG, Ahmad Gibril, a indiqué que son mouvement travaille en étroite collaboration avec le Hezbollah ». M. Andraos s’est également demandé « pourquoi le Hezbollah tient à porter atteinte au moral de la troupe en estimant que l’armée est incapable d’assumer ses responsabilités ». Il a conclu en répondant aux propos tenus lundi par le chef de l’État, Émile Lahoud : « Je m’adresse au président illusoire en disant que la trahison consiste à ne pas voir les intérêts du Liban. Et M. Lahoud ne les a pas vus tout au long de son mandat. » De son côté, Abou Waël Issam, membre du comité central du FDLP-CG, a dénoncé le bombardement israélien des bases militaires de son mouvement à Sultan Yaacoub et à Naamé, faisant assumer à Israël la responsabilité de l’escalade, et ce en prenant pour cible, vendredi à Saïda, Mahmoud Majzoub, l’un des responsables du Jihad islamique.