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Afghanistan - Les violences ont fait quelque 12 tués, le couvre-feu reconduit Kaboul retrouve un calme précaire

Les forces de sécurité afghanes ont renforcé hier leur présence dans les rues de Kaboul, où la situation était redevenue pratiquement normale au lendemain de violentes manifestations qui ont fait une douzaine de morts et d’importants dégâts matériels. Les émeutes qui ont secoué Kaboul lundi ont fait une douzaine de morts, y compris un policier qui a succombé à ses blessures, a déclaré hier le chef de la police de la capitale afghane. Plus d’une centaine de personnes ont été blessées et 140 personnes ont été arrêtées au cours de ces violences, selon un responsable du ministère de l’Intérieur. C’est le premier bilan officiel des émeutes donné par les autorités afghanes. Des soldats de l’armée nationale, appuyés par des transports de troupes blindés, certains armés de roquettes antichars, surveillaient hier la capitale. La police était plus présente que d’habitude. Kaboul était calme, après une nuit de couvre-feu, et un peu moins animée que d’habitude, certains commerçants ayant préféré laisser leur boutique fermée. Le gouvernement a néanmoins décidé de réinstaurer le couvre-feu dans la ville pour la seconde nuit consécutive. Le Parlement, qui s’est réuni à huis clos, a demandé l’arrestation des responsables de l’accident de la circulation impliquant des soldats américains, à l’origine des violences. Il a également demandé l’arrestation des meneurs des manifestations. Si la vie reprenait son cours pour les Afghans, la très nombreuse communauté internationale présente dans la capitale, qui a été la principale cible des manifestations et surtout des pillages, a pris des précautions supplémentaires. « Je suis allé au bureau ce matin pour chercher de l’argent dans le cas où il faudrait partir précipitamment », a déclaré à l’AFP un employé d’une société américaine. Des rumeurs circulaient selon lesquelles de nouvelles manifestations pourraient avoir lieu, incitant les étrangers à la prudence. Certaines ambassades ont demandé à leurs ressortissants de ne pas bouger de chez eux, d’autres leur conseillaient d’adopter « un profil bas » s’il leur était indispensable de se déplacer. L’ONU avait également pris des mesures pour protéger son personnel. Plusieurs ONG internationales ont été particulièrement touchées par les violences. Les bureaux de Care International ont été incendiés par les manifestants, tandis que ceux de l’ONG française Acted et ceux de l’ONG britannique Oxfam ont été pillés. Un employé d’Acted a été très légèrement blessé. Les manifestations avaient éclaté lundi dans Kaboul après que des soldats américains, pris à partie par une foule en colère à la suite d’un accident de la circulation, eurent tué 4 civils en tirant sur la foule pour se dégager. L’accident, provoqué par un camion militaire de la coalition, a fait 5 morts, selon le président afghan Hamid Karzaï, et un seul, selon la coalition. Cette dernière a confirmé hier que les freins du camion avaient lâché et que le conducteur n’avait pas été en mesure d’éviter des véhicules à une intersection. Elle a indiqué que les victimes de l’accident seraient indemnisées et a exprimé ses condoléances aux familles.
Les forces de sécurité afghanes ont renforcé hier leur présence dans les rues de Kaboul, où la situation était redevenue pratiquement normale au lendemain de violentes manifestations qui ont fait une douzaine de morts et d’importants dégâts matériels.
Les émeutes qui ont secoué Kaboul lundi ont fait une douzaine de morts, y compris un policier qui a succombé à ses...