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Actualités - CHRONOLOGIE

FINANCE - Les réformes pourraient générer 4 000 emplois, affirme Azour Le gouvernement défend son programme économique devant les commissions parlementaires

«La situation devient très critique, il est urgent de régler les problèmes économiques, financiers et sociaux » a insisté le Premier ministre, Fouad Siniora, hier au cours de la réunion des commissions parlementaires des Finances et du Budget. Cette réunion a été consacrée à la présentation du programme des réformes économiques donnée par le ministre des Finances, Jihad Azour, et le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Le Premier ministre a souligné que la période actuelle verra des changements significatifs au niveau de l’économie, de l’emploi et de l’investissement. Il a ensuite évoqué une série d’indicateurs positifs récents, citant à titre d’exemple la hausse des permis de construction et des espaces vendus qui se sont élevés à 3 millions de mètres carrés au cours des cinq premiers mois de l’année. Les exportations ont augmenté de 25 % et les prévisions indiquent qu’au cas où les réformes seraient appliquées, le ratio de la dette par rapport au PIB atteindrait 138 %, sans inclure les aides internationales. S’attaquant au sujet des impôts, M. Siniora a critiqué la confusion entre les impôts directs et indirects relayée par certains médias. « La TVA étant un impôt progressif touche le citoyen selon sa consommation qui est directement liée à son revenu ; ainsi, presque 80 % du panier de consommation des Libanais à revenu limité est exempté de la TVA », a-t-il martelé. Le ministre des Finances, Jihad Azour, a pour sa part présenté le programme des réformes économiques annonçant une série de tables rondes pour le discuter. M. Azour a souligné que ce programme ne traite pas uniquement du volet financier, mais s’attaque également aux sujets sociaux. « Le programme propose des solutions pratiques et non théoriques aux problèmes économiques, sociaux et financiers. Ceci nous permettra d’assurer une plate-forme solide pour la conférence de Beyrouth I », a-t-il indiqué. Le ministre a appelé à profiter de l’occasion offerte au Liban. « La communauté internationale et surtout les pays arabes désirent soutenir le Liban. Les hommes d’affaires sont prêts à investir au Liban, le forum économique que le Liban a accueilli récemment en a été la preuve », a-t-il ajouté. Le ministre a indiqué que les investissements en cours sont estimés à plus de 2 milliards de dollars. Selon lui, « si les réformes sont mises en œuvre, plus de 4 000 opportunités d’emplois seront créées et la croissance devrait croître entre 5 % et 6 % ». Néanmoins, pour atteindre cet objectif , M. Azour a souligné qu’il fallait amender quelques lois et faciliter certaines formalités administratives. Évoquant le dossier de la privatisation, le ministre a indiqué que plusieurs possibilités sont envisageables. « Il s’agit de reconsidérer les biens de l’État, leur privatisation pouvant se faire au niveau de la gestion, de la maintenance ou en totalité », a-t-il précisé. « Au port de Beyrouth et plus particulièrement si nous développons le terminal des conteneurs, plus de 10 000 emplois seront créés», a souligné le ministre. Il a ajouté que l’EDL a également besoin d’environ 1 500 employés. Selon M. Azour, la coopération entre le privé et le public dans la gestion des institutions permettra de diminuer l’ingérence politique et le gaspillage. Quant au gouverneur de la Banque du Liban, il a souligné que la politique monétaire consiste à stabiliser le taux de change de la livre libanaise pour rassurer les investisseurs. Il a indiqué que cette année, des flux entre 3 et 4 milliards de dollars sont prévus, sans inclure les dépôts bancaires. « La politique de stabilisation de la livre a même convaincu le FMI, et les divergences que nous avions à ce propos ont disparu », a-t-il assuré. Abordant le statut des banques, il a souligné qu’un défi s’impose au secteur actuellement dans l’application des critères de Bâle de l’année 2008. « Les banques doivent maintenir la stabilité de leurs activités au Liban afin d’éviter à leurs succursales étrangères d’éventuels problèmes », a-t-il ajouté. Il a enfin annoncé que trois sociétés ont récemment été chargées d’évaluer les actifs de la MEA, en vue d’une cession par la Banque du Liban de 25 % des parts.
«La situation devient très critique, il est urgent de régler les problèmes économiques, financiers et sociaux » a insisté le Premier ministre, Fouad Siniora, hier au cours de la réunion des commissions parlementaires des Finances et du Budget.
Cette réunion a été consacrée à la présentation du programme des réformes économiques donnée par le ministre des Finances,...