Argentine : Pekerman mise sur ses « pichones » pour oublier 2002

Le sélectionneur de l’équipe d’Argentine, Jose Pekerman, a misé sur la jeunesse, notamment la génération des « pichones » championne du monde des moins de 20 ans emmenée par Lionel Messi, pour faire oublier la contre-performance de 2002 au Mondial 2006 en Allemagne. « Ce groupe m’impressionne et me donne beaucoup de confiance », a expliqué le sélectionneur en annonçant sa liste des 23 joueurs, qui présente un renouvellement quasi total par rapport au Mondial 2002. Seuls quatre joueurs de cette équipe, la grande favorite éliminée dès la phase de poule, subsistent : Juan Pablo Sorin, Roberto Ayala, Pablo Aimar et Hernan Crespo. De la génération dorée des moins de 20 ans sacrée championne du monde aux Pays-Bas, on retrouve, outre le prodige du FC Barcelone Messi, qui revient d’une blessure à la cuisse droite, l’attaquant de l’Inter Milan, Julio Cruz, et le gardien de Boca Juniors, Oscar Ustari. Pekerman a également appelé l’attaquant Carlos Tevez (22 ans), le milieu Javier Mascherano (21 ans), des Corinthians, et l’attaquant Rodrigo Palacio (23 ans), l’idole de la Bombonera, le stade de Boca Juniors. « À travers l’histoire, il y a toujours eu des changements », a rappelé Pekerman pour justifier l’absence notamment du trio de l’Inter Milan, les défenseurs Javier Zanetti et Walter Samuel ainsi que le milieu Juan Sebastian Veron. Conflit Pekerman a, semble-t-il, choisi de trancher net le conflit qui gangrenait la sélection, déchirée entre partisans de Veron et de Sorin. Le sélectionneur mise sur ses valeurs sûres, qui ont aussi conquis des titres chez les moins de 20 ans et qui évoluent désormais au plus haut niveau. Le défenseur Juan Pablo Sorin, champion du monde en 1995, et Juan Riquelme, titré en 1997 (avec Esteban Cambiasso, de l’Inter Milan), ont disputé les demi-finales de la Ligue des champions avec Villarreal ; Javier Saviola, sacré à domicile en 2001 (avec le défenseur Fabricio Coloccini), a aussi remporté la Coupe de l’UEFA avec le FC Séville. Seule ombre au tableau : leurs deux défaites en matches amicaux contre l’Angleterre et la Croatie (3-2), alors qu’ils menaient au score. De quoi rendre suffisamment méfiant les Albiceleste pour affronter le « groupe de la mort » du Mondial, avec la Côte d’Ivoire, la Serbie-Monténégro et les Pays-Bas. Afin de ne pas connaître la même désillusion qu’en 2002...