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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth s’enfonce, assommée par des craintes sur le secteur bancaire

La Bourse de Beyrouth a échoué à mettre à profit la meilleure tenue de Solidere pendant la deuxième partie de la semaine dernière, et elle s’est nettement repliée sous la conduite des valeurs bancaires et du cimentier Holcim dont l’ampleur de la baisse a lourdement pesé sur l’ensemble de la cote. Il est à rappeler que le marché avait mal commencé la semaine sous-revue dans la crainte d’une dégradation de la situation politique intérieure à la veille de la manifestation du 10 mai organisée par les détracteurs du gouvernement. Mais au lendemain de cette manifestation, qui s’est déroulée dans l’ordre et sans le moindre incident, la tendance du marché ne s’est améliorée que sur le front de Solidere qui a retenu l’attention de plusieurs investisseurs qui se sont mis à racheter ses actions à bon compte après les pertes qu’elles avaient essuyées quelques jours plus tôt. C’est ainsi que les actions de cette société, qui avaient fléchi jusqu’à un plus bas à 22,10 $, sont parvenues à remonter la pente rapidement pour achever la semaine à 22,50 $ contre 22,59 $ auparavant (-0,40 %) pour la catégorie A, pendant que celles de la catégorie B gagnaient 0,22 % à 22,64 $ pendant la même période. Mais, ce mouvement, qui a touché 564 655 actions des deux catégories d’une valeur de 12 624 500 $, ne devait avoir aucun impact positif sur l’ensemble du marché qui est resté suspendu à l’évolution des valeurs bancaires. Celles-ci ont ainsi continué à souffrir de certaines déclarations de politiciens attribuant les gains du secteur bancaire libanais au financement de la dette publique intérieure à des taux d’intérêt exagérément élevés. Et malgré le démenti de ces prétentions à tous les niveaux professionnels et gouvernementaux, il n’en demeure pas moins qu’elles ont fait tache d’huile sur la cote. Même l’importante opération d’application qui a porté sur 13,12 millions d’actions de la BLC Bank, détenue à concurrence de 96,22 % par le Conseil supérieur de l’investissement et des affaires économiques du Qatar basé à Doha, pour un montant de 133,82 millions $, n’a pas pu échapper à la tendance baissière du secteur bancaire. Les actions de cette banque ont dû finalement abandonner 8,33 % à 11 $ contre 12 $ auparavant. Et si l’on excepte la maigre hausse de 0,59 % des actions ordinaires de la Bank of Beirut à 13,65 $ contre 13,57 $, toutes les autres valeurs de ce compartiment ont largement perdu du terrain. À cet égard, on a relevé la baisse des actions ordinaires de 2,56 $ à 2,29 $ (-10,55 %), prioritaires de 2,51 $ à 2,30 $ (-8,37 %) et préférentielles de 104 $ à 100 $ (-3,85 %) de la Byblos Bank, ainsi que des certificats GDR des banques Blom de 78,80 $ à 75,80 $ (-3,81 %) et Audi de 68,50 $ à 66,60 $ (-2,77 %). Phénomène identique sur le restant de la cote avec la chute du cimentier Holcim de 2,35 $ à 2,21 $ (-5,96 %) et des parts du Beirut Golden Income de 107 300 LL à 107 000 LL (-0,28 %). Cela étant, l’ensemble de la cote libanaise a dû abandonner d’une huitaine à l’autre 2,66 % avec la baisse de l’indice Blom des valeurs libanaises à 1 538,75 points à la fin de la semaine dernière contre 1 580,76 points à la fin de la semaine qui l’a précédée. Ce mouvement s’est produit dans des échanges très nourris grâce à l’importante opération d’application qui a touché 13,12 millions d’actions de la BLC Bank d’un montant de 133,82 millions de dollars. Il a totalisé, en effet, 15 020 120 titres d’une valeur de 153 549 909 $ contre 1 134 637 titres d’une valeur de 19 536 046 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth a échoué à mettre à profit la meilleure tenue de Solidere pendant la deuxième partie de la semaine dernière, et elle s’est nettement repliée sous la conduite des valeurs bancaires et du cimentier Holcim dont l’ampleur de la baisse a lourdement pesé sur l’ensemble de la cote.
Il est à rappeler que le marché avait mal commencé la semaine...