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Actualités - CHRONOLOGIE

Italie - Le nouveau chef de l’État prêtera serment lundi prochain Giorgio Napolitano, « le prince rouge », élu président

Un ancien communiste modéré, Giorgio Napolitano, qui aura 81 ans le 29 juin, a été élu hier président de la République italienne avec les seuls suffrages de la gauche, à l’issue d’un scrutin qui a confirmé la division du pays en deux blocs antagonistes. Le nouveau président prêtera serment lundi prochain, tandis que l’actuel chef de l’État, Carlo Azeglio Ciampi, remettra sa démission également ce jour-là. Membre du parti des Démocrates de gauche, formation issue du Parti communiste italien (PCI), Giorgio Napolitano a obtenu 543 voix au quatrième tour de scrutin, soit 2 voix de plus que le total des suffrages des « grands électeurs » – députés, sénateurs et représentants des 20 régions – de l’Union de la gauche. Aucun accord n’a été trouvé entre la droite et la gauche sur une personnalité de consensus et l’élection du chef de l’État s’est faite à la majorité absolue, au quatrième tour donc, après trois tours de scrutin à blanc lorsque la majorité des deux tiers était requise. « La gauche occupe toutes les charges institutionnelles de l’État », a déploré Silvio Berlusconi, chef du gouvernement démissionnaire et patron de la coalition de la droite. « Je salue M. Napolitano et nous espérons qu’il accomplira sa mission avec impartialité », a-t-il ajouté. « Mais cette majorité ne correspond pas au vote des Italiens », a affirmé M. Berlusconi. La Maison des libertés, la coalition dirigée par M. Berlusconi, avait appelé ses 460 « grands électeurs » à voter blanc. La proclamation de l’élection de M. Napolitano par le président de la Chambre des députés, le communiste Fausto Bertinotti, a toutefois été saluée par des applaudissements des élus démocrates-chrétiens de l’UDC (centre-droit) et de l’Alliance nationale (droite conservatrice). Seuls les élus de Forza Italia, le mouvement de M. Berlusconi, et ceux de la Ligue du Nord n’ont pas bougé. Surnommé « le prince rouge », il avait été choisi par l’Union de la gauche après le veto opposé par la droite à son premier candidat, Massimo d’Alema, 57 ans, président du parti des Démocrates de gauche. M. Napolitano est le premier président de la République italienne issu du Parti communiste. Cinq de ses prédécesseurs à cette charge étaient membres de la Démocratie chrétienne, un était socialiste, un autre social-démocrate, deux étaient des libéraux et le chef de l’État sortant, Carlo Azeglio Ciampi, était indépendant. Mais aucun des dirigeants de la droite n’a mis en avant son appartenance à l’ancien PCI. Sénateur à vie, ancien président de la Chambre des députés et ancien ministre de l’Intérieur, le nouveau chef de l’État italien a en effet été un des artisans du tournant réformiste qui a fait du PCI une formation social-démocrate. « Je suis très content. La majorité est restée unie. Je regrette que la Maison des libertés n’ait pas compris que Napolitano sera vraiment le président de tous les Italiens », a affirmé le leader de l’Union de la gauche et futur chef du gouvernement, Romano Prodi. « Je pense que je serai investi mardi soir ou mercredi (prochains) », a-t-il ajouté.
Un ancien communiste modéré, Giorgio Napolitano, qui aura 81 ans le 29 juin, a été élu hier président de la République italienne avec les seuls suffrages de la gauche, à l’issue d’un scrutin qui a confirmé la division du pays en deux blocs antagonistes. Le nouveau président prêtera serment lundi prochain, tandis que l’actuel chef de l’État, Carlo Azeglio Ciampi,...