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Grande-Bretagne - Le Premier ministre refuse de fixer une date à son départ Blair résiste à la mutinerie d’une partie de ses troupes

Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a refusé hier de suivre une partie des travaillistes qui lui demandent d’annoncer la date de son départ de Downing Street, expliquant qu’une telle annonce paralyserait son gouvernement. « Fixer aujourd’hui un calendrier ne ferait que paralyser le bon fonctionnement du gouvernement, mettrait en péril les changements nécessaires que nous avons entrepris pour la Grande-Bretagne et par conséquent nuirait au pays », a-t-il dit lors de sa conférence de presse mensuelle. Son intervention était particulièrement attendue après la débâcle enregistrée par le Parti travailliste aux élections locales de la semaine dernière, un des revers les plus cuisants essuyés dans les urnes par le parti de M. Blair depuis son accession au pouvoir en 1997. Cette déroute alimente le malaise perceptible au sein de la majorité depuis sa victoire, pour la troisième fois consécutive, aux élections législatives de mai 2005. Des « affaires » récentes, fortement relayées par la presse britannique, ont mis en cause la compétence de certains ministres ou la moralité d’autres figures de l’Exécutif. Et comme une part importante de la population britannique en général, et de l’électorat travailliste traditionnel en particulier, n’ont pas pardonné la décision de M. Blair d’intervenir militairement en Irak, certains analystes estiment que « Teflon Tony » est devenu un handicap électoral pour le Labour. D’où les appels pressants à une passation de relais entre le Premier ministre et son dauphin désigné, le chancelier de l’Échiquier, Gordon Brown. M. Blair a d’ores et déjà annoncé qu’il ne briguerait pas un quatrième mandat au 10, Downing Street lors des prochaines élections législatives, prévues mi-2010. Il devrait transmettre avant cela les rênes du gouvernement à M. Brown. Mais refuse donc de dire quand. « Cela ne mettrait pas un terme à cet affolement, mais le porterait au contraire à un niveau supérieur », a-t-il tranché hier, réaffirmant que M. Brown était son héritier. À en croire un sondage mené par la BBC auprès de parlementaires travaillistes, 50 % souhaitent que M. Blair s’en aille dans les 12 mois à venir, et un projet de pétition circule actuellement à Westminster pour contraindre le Premier ministre à annoncer la date de son départ. Aucune personnalité du Labour ne s’est toutefois publiquement déclarée candidate à la succession de M. Blair, et il faudrait la signature de 70 parlementaires pour provoquer un congrès extraordinaire du Parti travailliste et un renouvellement de sa direction. Pour les adversaires de M. Blair, le remaniement express mis en œuvre au lendemain du scrutin ne suffit pas. Mais dans l’entourage du Premier ministre, on explique qu’annoncer aujourd’hui la date de son départ ferait le jeu des conservateurs qui, sous la houlette de leur nouveau dirigeant David Cameron, ont enregistré aux élections leur meilleur score depuis 1992.

Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a refusé hier de suivre une partie des travaillistes qui lui demandent d’annoncer la date de son départ de Downing Street, expliquant qu’une telle annonce paralyserait son gouvernement. « Fixer aujourd’hui un calendrier ne ferait que paralyser le bon fonctionnement du gouvernement, mettrait en péril les changements nécessaires...