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Incursion à la prison centrale de Baabda Les femmes derrière les barreaux : coupables, mais aussi victimes

Cette prison improvisée devait durer quelques mois. Mais le provisoire s’est installé, depuis 1975, pour rester, dans tout son délabrement et son manque d’humanité. Trente ans déjà que des femmes, toute peine et tout âge confondus, partagent leur quotidien, à plus de cent dans quelques pièces. Coupables ou innocentes, dans l’attente d’un jugement qui tarde à venir, elles vivent dans la prison de Baabda, ne connaissent pas le soleil, ni l’hygiène, ni même un moment de solitude ou d’intimité. Elles se transforment ainsi, à leur tour, en victimes. Victimes d’un système qui fonctionne sur l’improvisation et le provisoire. Victimes de droits bafoués, totalement ignorées, car enfermées entre quatre murs. Grâce à l’initiative personnelle et au travail des volontaires, des professionnelles de Dar al-Amal, leurs conditions de vie se sont un peu améliorées. Mais si peu… Tout reste à faire pour que la peine à purger et la réinsertion se fassent dans les meilleures conditions.

Cette prison improvisée devait durer quelques mois. Mais le provisoire s’est installé, depuis 1975, pour rester, dans tout son délabrement et son manque d’humanité. Trente ans déjà que des femmes, toute peine et tout âge confondus, partagent leur quotidien, à plus de cent dans quelques pièces. Coupables ou innocentes, dans l’attente d’un jugement qui tarde à venir,...