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Nucléaire - Le président iranien veut enrichir de l’uranium à « échelle industrielle » L’Iran pourra « changer de politique » si l’AIEA le demande, déclare Ahmadinejad

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad continue de souffler le chaud et le froid. Défiant une nouvelle fois l’Occident, il a affirmé hier à Bakou que son pays allait enrichir de l’uranium à grande échelle et vanté les mérites de ce programme pour « le monde islamique ». Il a néanmoins déclaré que l’Iran pourra « changer de politique » si l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) fait des demandes en ce sens. Mahmoud Ahmadinejad a déclaré hier à Bakou que l’Iran pourra « changer de politique » si l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) fait des demandes en ce sens. « C’est naturel, s’ils veulent nous imposer des limites, nous changerons notre politique, conformément à ces limites », a déclaré M. Ahmadinejad, dont les propos étaient traduits en anglais, lors d’une conférence de presse. « Notre politique, c’est de rester dans le TNP et de travailler avec l’agence et de poursuivre nos activités pacifiques », a-t-il ajouté. M. Ahmadinejad a accusé toutefois, sans les nommer, « deux ou trois pays d’empêcher le développement d’autres pays ». « Ils veulent que ces pays demandent l’autorisation pour se développer », a-t-il affirmé. « Ils ont l’arme nucléaire et disent que vous ne pouvez même pas avoir du combustible nucléaire à usage civil », a-t-il poursuivi. « Nous avons l’intention de poursuivre notre activité (...) jusqu’à ce que nous réussissions à produire du combustible nucléaire à échelle industrielle pour nos centrales nucléaires », a déclaré M. Ahmadinejad, selon le texte de son discours. M. Ahmadinejad, engagé dans un bras de fer avec les Occidentaux qui soupçonnent Téhéran, sous couvert d’activités nucléaires civiles, de développer un programme militaire, a aussi recherché à Bakou le soutien des pays de la région. Les avancées iraniennes représentent « un grand accomplissement pour toute la région et pour le monde islamique », a-t-il lancé. Le sommet de l’Organisation de coopération économique (OCE) réunissait les dirigeants de dix pays : l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, l’Iran, la Turquie, le Pakistan et les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan). Visant les États-Unis, M. Ahmadinejad a accusé de « petits tyrans » de vouloir « interférer de façon insolente dans les affaires intérieures d’autres pays ». Lors d’une rencontre en marge du sommet, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan l’a toutefois mis en garde contre toute ambition nucléaire militaire. Le Conseil de sécurité des Nations unies étudie actuellement un projet de résolution franco-britannique enjoignant formellement l’Iran de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium. Ce projet se réfère au chapitre VII de la charte des Nations unies, qui ouvre la voie à des sanctions économiques, voire à une action militaire. La France est toutefois opposée à ce second volet, comme un certain nombre d’autres pays occidentaux. Un haut dignitaire religieux iranien a encore affirmé hier que Téhéran ne reculera pas devant les « intimidations » du Conseil de sécurité de l’ONU. « La réponse de la nation sera si sévère qu’elle poussera l’ennemi à regretter (son attitude) à jamais », a déclaré dans son prêche à Téhéran l’hojdatoleslam Ahmad Khatami. Dans ce bras de fer, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que « tous les efforts de la communauté internationale » devaient « viser » la « poursuite des activités de l’AIEA » concernant la crise du nucléaire iranien. La Chine et la Russie sont contre des sanctions et a fortiori contre une opération militaire visant l’Iran.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad continue de souffler le chaud et le froid. Défiant une nouvelle fois l’Occident, il a affirmé hier à Bakou que son pays allait enrichir de l’uranium à grande échelle et vanté les mérites de ce programme pour « le monde islamique ». Il a néanmoins déclaré que l’Iran pourra « changer de politique » si l’Agence internationale...