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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Washington écarte un dialogue direct avec Téhéran L’Iran affirme être capable de « produire en masse » des centrifugeuses

L’Iran a annoncé hier être capable de « produire en masse » des centrifugeuses, utilisées pour l’enrichissement de l’uranium, un nouveau signe de sa détermination à poursuivre son programme nucléaire controversé malgré les pressions de la communauté internationale. « C’est un succès important, car aucun pays n’aurait accepté de nous livrer cette technologie », a indiqué Hossein Faghihian, vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), selon la presse. Le chef de l’OIEA, Gholam Reza Aghazadeh, a déjà déclaré mardi que son pays avait réussi à enrichir l’uranium à un niveau de 4,8 %, alors que l’Iran a annoncé le 11 avril avoir enrichi de l’uranium à 3,5 %. La France et la Grande-Bretagne, soutenues par les États-Unis, ont déposé mercredi au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution enjoignant formellement à l’Iran de suspendre ce programme d’enrichissement. La résolution elle-même n’évoque pas de sanctions, mais le chapitre VII auquel elle se réfère peut, au nom de la sécurité internationale, ouvrir la voie à d’éventuelles sanctions voire à une intervention militaire. La Chine et la Russie ont de nouveau rejeté une telle perspective. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vitali Churkin, a déclaré hier que Moscou serait prête à soutenir la résolution, si des amendements y étaient apportés. Mais il a aussi réitéré l’opposition de Moscou au principe des sanctions. Le Premier ministre français Dominique de Villepin a pour sa part affirmé qu’une « action militaire » contre l’Iran n’était « pas la solution », tout en se prononçant pour « la fermeté » sur la question du nucléaire iranien. Hier soir, le Conseil de sécurité des Nations unies planchait toujours sur le projet de résolution franco-britannique, tandis que les ambassadeurs des pays concernés étaient en contact avec leurs gouvernements pour déterminer leur position en vue d’un vote. Par ailleurs, M. Faghihian a annoncé la découverte de plusieurs mines d’uranium à travers le pays. L’Iran veut développer l’énergie nucléaire, un « droit essentiel » au sujet duquel ne doit pas intervenir le Conseil de sécurité des Nations unies, a de son côté déclaré hier à Bakou le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki. Par ailleurs, Washington écarte un dialogue direct avec Téhéran sur la crise atomique Par ailleurs, la Maison-Blanche a écarté hier l’idée d’un dialogue direct entre les États-Unis et l’Iran pour résoudre la crise nucléaire. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, a aussi fait observer que le processus diplomatique au Conseil de sécurité n’était qu’à ses débuts, face aux objections russes et chinoises à une résolution contraignante. Pour certains experts cependant, une solution diplomatique à la crise est très incertaine si les États-Unis et l’Iran ne se parlent pas.
L’Iran a annoncé hier être capable de « produire en masse » des centrifugeuses, utilisées pour l’enrichissement de l’uranium, un nouveau signe de sa détermination à poursuivre son programme nucléaire controversé malgré les pressions de la communauté internationale.
« C’est un succès important, car aucun pays n’aurait accepté de nous livrer cette technologie »,...