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Vols de la CIA: Washington se défend et appelle à « calmer le jeu »

Un haut responsable américain a nié hier à Bruxelles les allégations de transferts de prisonniers à grande échelle sur des vols de la CIA, appelant les Européens à « calmer le jeu » dans cette affaire qui nuit à la coopération transatlantique dans le domaine du renseignement. Parlant à des journalistes, le conseiller juridique de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a qualifié d’« absurdes » les allégations selon lesquelles la CIA aurait procédé à « des milliers de vols » secrets pour transférer des prisonniers afin de « délocaliser la torture ». « Il n’y a aucune preuve permettant de suggérer qu’il y aurait eu sur ces vols des prisonniers à bord, ou que des vols liés au travail du renseignement étaient engagés dans des activités illégales », a insisté John Bellinger, sans toutefois nier leur existence. Les propos de M. Bellinger, qui a reconnu l’embarras de Washington, interviennent alors que deux enquêtes parallèles sont en cours sur ces vols suspects, l’une lancée par le Conseil de l’Europe à Strasbourg et l’autre par le Parlement européen. À Vienne mercredi soir, le ministre américain de la Justice, Alberto Gonzales, avait déclaré que les États-Unis ont le droit de transférer des prisonniers vers d’autres pays, mais pas là où ils seraient torturés. Toutefois, pour Manfred Nowak, rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains ou dégradants, « les restitutions extraordinaires sont certainement illégales, cela ne fait pas l’ombre d’un doute ». « Je crois qu’il y a suffisamment de preuves pour dire que cette pratique a été utilisée et continue à être utilisée », a-t-il affirmé hier devant la commission d’enquête du Parlement européen à Bruxelles. Plusieurs associations de défense des droits de l’homme ont par ailleurs critiqué hier les méthodes antiterroristes de l’Administration Bush, à la veille de la première parution des États-Unis devant le Comité de l’ONU contre la torture depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Un haut responsable américain a nié hier à Bruxelles les allégations de transferts de prisonniers à grande échelle sur des vols de la CIA, appelant les Européens à « calmer le jeu » dans cette affaire qui nuit à la coopération transatlantique dans le domaine du renseignement. Parlant à des journalistes, le conseiller juridique de la secrétaire d’État américaine...