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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION Au palais de l’Unesco, jusqu’au 6 mai Les toiles vitales de Gisèle Rohayem

Aux yeux du spectateur lambda, une toile n’est qu’un support sur lequel l’artiste y appose ses compositions colorées. Pour Gisèle Rohayem, la toile, c’est un espace vital par excellence. «J’ai plaisir à peindre de grands tableaux. Je veux un espace assez important pour pouvoir m’exprimer amplement et librement.» Voilà l’acte de foi de la coloriste qui expose une quarantaine d’œuvres au palais de l’Unesco, jusqu’au 6 mai, sous le parrainage de l’Union des Français de l’étranger. Sur la palette, il y a des montagnes de peintures. «Quand je commence, je n’ai plus le temps de presser le tube.» Poussée par un élan, un feu intérieur, elle superpose, au couteau, les couches de couleurs. Une grande gamme de tonalités va se déverser sur l’espace pictural. Une fois le travail de coloriste terminé, elle fabrique les formes, fignole la symétrie. «C’est un jeu d’équilibriste, de funambule qui marche sur un fil.» Chez Rohayem, le blanc n’est pas un blanc. La superposition de couches successives en fait un blanc nuancé de tonalités toutes en transparence. «L’art paraît spontané, mais il exige beaucoup de travail», indique le peintre. Ce qu’elle aime le plus dans l’acte de peindre? «Quand je mets une touche et qu’elle est réussie. Et quand un critique me dit: “c’est une bonne œuvre”.» Et les sentiments qu’elle cherche à immortaliser sur la toile? «Sentiments? Il n’y a pas de sentiments. Comme disait un ami critique d’art, les artistes ne font pas de la poésie, ni de la littérature. Nous, on fait du coloriage.» Chez elle, donc, c’est la couleur qui prime. Très attachée à la terre, elle aime ses couleurs. «Il me faut du solide, cela me sécurise.» Elle désigne une toile, où les ocres se mêlent aux marrons foncés. «Une fois finie, je me suis dite:“mon Dieu, elle ressemble à une terre brûlée”. Et je l’ai intitulée Terre du Sud mon amour en pensant au roman de Marguerite Duras, Hiroshima mon amour. » Alors, l’artiste préfère-t-elle le noir ou le blanc ? Elle ne cache pas sa préférence pour le sombre. «Est-ce que je retomberai en enfance et aimerai de nouveau les teintes de soleil ? Je ne sais pas.» Jusqu’au 10 mai, de 10h à 20h. M.G.H.
Aux yeux du spectateur lambda, une toile n’est qu’un support sur lequel l’artiste y appose ses compositions colorées. Pour Gisèle Rohayem, la toile, c’est un espace vital par excellence. «J’ai plaisir à peindre de grands tableaux. Je veux un espace assez important pour pouvoir m’exprimer amplement et librement.» Voilà l’acte de foi de la coloriste qui expose une...