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Aventure - Une nouvelle expédition norvégienne pour rejoindre les atolls de Polynésie Soixante ans après, le radeau « Tangaroa » se lance dans le sillage du Kon Tiki

Près de 60 ans après l’aventure du navigateur Thor Heyerdhal, une nouvelle expédition norvégienne a embarqué hier sur le radeau « Tangaroa » dans le sillage du légendaire « Kon Tiki » pour rejoindre en trois mois à travers l’océan Pacifique les atolls de Polynésie. À bord du radeau de balsa, six équipiers, dont Olav Heyerdhal, petit-fils de l’explorateur qui avait rejoint la Polynésie 101 jours après avoir quitté le Pérou le 28 avril 1947. Olav, 28 ans, fera office de charpentier et plongeur. « Mon grand-père ne connaissait pas le projet avant de mourir » en 2002, a révélé à l’AFP le jeune homme blond, la peau tannée par le soleil. « Je ne suis pas marin, cela va être mon baptême de mer », a confié à l’AFP cet ingénieur en bâtiment, avouant « avoir été contacté avant tout parce qu’il avait un nom connu ». Assemblé « sans clou ni rivet » dans un chantier naval militaire du port de Callao, proche de Lima, le Tangaroa est formé de onze énormes troncs de balsa – bois ultraléger servant notamment à la confection des maquettes d’avions – et mesure 17 mètres de long sur 8 de large. Un peu plus grand que le Kon Tiki, le Tangaroa – un dieu de la mer polynésien – hissera une immense voile carrée de 90 m2, trois fois plus grande que celle de son prédécesseur. La petite cabine du radeau (5 mètres sur 3) a été confectionnée à l’aide de « totoras », ces grands joncs du lac andin Titicaca qui servent depuis les préincas à fabriquer des bateaux de pêche et des maisons flottantes. « On travaille à 200 personnes depuis plusieurs années sur ce projet, nous avons des panneaux solaires, une éolienne, un GPS (...), le Kon Tiki avait le meilleur pour 1947, nous, on a le meilleur pour 2006 », a précisé à l’AFP Torgeir Higraff, le chef de l’expédition. Le Tangaroa sera muni de neuf safrans lui permettant de moins dériver et de résister au fort courant de Humbolt qui attend le radeau au large des côtes péruviennes. Le radeau suivra à peu près la même route que la Française Maud Fontenoy. Partant aussi de Lima, la jeune rameuse a traversé le Pacifique en janvier 2005 à bord de son embarcation Oceor pour gagner la Polynésie. Pour les trois mois de traversée, le Tangaroa a embarqué 1 500 litres d’eau et 400 rations de l’armée américaine ainsi que des sachets de viande et poisson séchés, en plus des poissons frais que ne manquera pas de pêcher Olav Heyerdhal, le plongeur de l’expédition. Son grand-père Thor (1914-2002) voulait prouver que les marins de la côte sud-américaine de l’époque préinca pouvaient naviguer jusqu’en Polynésie avec leurs embarcations et auraient pu être les premiers habitants de cet archipel. Même si l’expédition fut une réussite, la grande majorité des historiens estiment aujourd’hui que les anciens habitants de Polynésie sont venus d’Indonésie et non d’Amérique du Sud. L’anthropologue devint célèbre en écrivant l’odyssée du Kon Tiki (le dieu-soleil des préincas), relatant son périple sur l’océan Pacifique. Plus grand et plus gouvernable, Tangaroa devrait parcourir plus rapidement les 8 500 km de trajet pour atteindre le récif de Raroia dans l’archipel des Tuamotu en Polynésie française. « Les objectifs sont : faire la route en moins de jours que le Kon Tiki, prouver que le système de navigation des préincas fonctionnait, chercher des indices de pollution », selon Torgeir Higraff. Soutenue notamment par le gouvernement norvégien et l’Université de Bergen, l’expédition devrait aider à créer un centre Thor Heyerdhal.

Près de 60 ans après l’aventure du navigateur Thor Heyerdhal, une nouvelle expédition norvégienne a embarqué hier sur le radeau « Tangaroa » dans le sillage du légendaire « Kon Tiki » pour rejoindre en trois mois à travers l’océan Pacifique les atolls de Polynésie.

À bord du radeau de balsa, six équipiers, dont Olav Heyerdhal, petit-fils de l’explorateur qui...