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Actualités - CHRONOLOGIE

Sistani rencontre Maliki et fixe une feuille de route au prochain gouvernement Trois soldats italiens tués dans un attentat à Nassiriya, Prodi promet un retrait d’Irak d’ici à fin 2006

Trois soldats italiens et un militaire roumain ont été tués hier matin à Nassiriya, dans le sud de l’Irak, dans un attentat qui a mis le futur chef du gouvernement Romano Prodi sous la pression de sa gauche, favorable au retrait immédiat des troupes italiennes. Il a opposé à cette demande une fin de non-recevoir, déclarant que l’attentat « ne change pas » la position de sa coalition d’un retrait d’ici à la fin de l’année. L’attentat a eu lieu hier matin au sud-ouest de Nassiriya, au passage d’un convoi de quatre véhicules militaires, selon le ministère de la Défense italien. L’un des véhicules a été touché de plein fouet par l’explosion d’un engin placé au milieu de la route. Deux militaires italiens et un soldat roumain de la Force multinationale ont été tués sur le coup, un troisième militaire italien est décédé à l’hôpital et un autre a été grièvement blessé. Le contingent italien en Irak, stationné à Nassiriya, compte actuellement 2 600 militaires après le récent départ de 300 soldats prévu par le plan de retrait du gouvernement Berlusconi. Le président de la République, Carlo Azeglio Ciampi, a exprimé jeudi « (son) immense douleur et (son) effroi » à l’annonce de l’attentat. Le pape Benoît XVI a également fait part de sa « grande douleur ». L’attentat a été revendiqué sur un site islamiste par la « Brigade Imam Hussein », un groupe considéré comme proche du chef d’el-Qaëda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, et par « l’Armée islamique en Irak », a annoncé l’agence de presse italienne ANSA, citant des sources des renseignements militaires italiens. L’attentat survient en pleine transition politique en Italie, après la défaite aux élections législatives des 9 et 10 avril du chef du gouvernement sortant Silvio Berlusconi, allié fidèle du président américain George W. Bush, et la victoire de l’alliance allant du centre à l’extrême gauche conduite par Romano Prodi. En trois ans, 29 soldats italiens sont morts en Irak, dans une guerre rejetée depuis le début par la majorité de l’opinion publique italienne. La sœur du vice-président assassinée À Bagdad, des hommes armés ont assassiné Mayssoun al-Hachémi, sœur du vice-président Tarek al-Hachémi et militante de sa formation, le Parti islamique, deux semaines après la mort de son frère, Mahmoud, tué dans les mêmes conditions. Par ailleurs, six soldats irakiens et quatre rebelles ont été tués dans une attaque d’insurgés hier soir contre un barrage tenu par des militaires au nord de Bagdad, selon une source de sécurité. Il s’agit de l’attaque la plus sanglante d’une série d’attentats durant la journée contre des postes de contrôle des forces de sécurité irakiennes à Baaqouba et sa région, qui ont fait au total huit tués et 19 blessés, selon les sources de sécurité. Trois rebelles ont été tués dans ces différentes attaques, et douze suspects ont été arrêtés par la suite par des patrouilles de la police et de l’armée, selon des sources de sécurité. Sur le plan politique, le prestigieux ayatollah Ali Sistani a fixé hier une feuille de route au prochain gouvernement irakien en recevant son chef désigné, Nouri al-Maliki, qui a été pressé de former vite son équipe par de hauts responsables américains à Bagdad. Dans un communiqué, le grand ayatollah Sistani, figure de proue des chiites irakiens, a demandé que les armes soient aux mains du seul gouvernement et recommandé à M. Maliki de mettre fin aux violences, de résister aux tentations partisanes et d’établir de bonnes relations avec les voisins de l’Irak. Fidèle à sa position, le chef chiite radical Moqtada Sadr a demandé un calendrier de retrait des troupes étrangères d’Irak, après une rencontre à Najaf avec M. Maliki, et ne s’est pas retenu de critiquer la visite de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, y voyant une ingérence dans les affaires intérieures du pays.

Trois soldats italiens et un militaire roumain ont été tués hier matin à Nassiriya, dans le sud de l’Irak, dans un attentat qui a mis le futur chef du gouvernement Romano Prodi sous la pression de sa gauche, favorable au retrait immédiat des troupes italiennes. Il a opposé à cette demande une fin de non-recevoir, déclarant que l’attentat « ne change pas » la position de...