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Actualités - CHRONOLOGIE

France - Le Premier ministre dénonce les « rumeurs et les procès d’intention » à son égard Affaire Clearstream : Villepin contre-attaque

Le Premier ministre français, Dominique de Villepin, a vivement dénoncé hier les « rumeurs » l’impliquant dans une mystérieuse affaire de dénonciation calomnieuse qui secoue la classe politique et fait monter la tension au plus haut sommet de l’État. L’affaire est née en 2004 de fausses accusations d’un « corbeau » affirmant que plusieurs personnalités, dont le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, avaient des comptes occultes à l’étranger via Clearstream, société financière basée au Luxembourg, qui passe pour être l’un des paradis fiscaux de l’Union européenne. Elle a récemment été relancée par une série de perquisitions ordonnées par 2 juges qui cherchent à déterminer l’identité de ce « corbeau ». Elle est largement relayée par la presse française, qui y voit un nouvel épisode de la « guerre » opposant à droite MM. de Villepin et Sarkozy à un an de l’élection présidentielle. Dès novembre 2004, l’entourage de M. Sarkozy avait accusé M. de Villepin – qui était à cette époque ministre de l’Intérieur – de lui avoir caché les conclusions d’une enquête des services de renseignements qui l’innocentaient. Dans un communiqué, M. de Villepin a souhaité hier, sans citer explicitement Clearstream, « que toute la lumière soit faite sur l’affaire des dénonciations calomnieuses ». Il a dénoncé « les rumeurs et les procès d’intention visant l’État, les institutions et les services de renseignements ». Jugeant « inacceptables » certaines « spéculations » et certains « amalgames », il a assuré que « toutes les conclusions portées à sa connaissance en tant que ministre de l’Intérieur ont été transmises à l’époque et à sa demande aux autorités judiciaires ». De son côté, M. Sarkozy a déclaré, dans un entretien au quotidien Le Monde, avoir « beaucoup souffert à titre personnel de cette affaire », tout en ajoutant qu’il ne voulait faire « aucun procès d’intention à quiconque ». M. Sarkozy, qui veut savoir si la manipulation visait à l’atteindre politiquement et s’est constitué partie civile en janvier, s’est entretenu hier en tête à tête avec le Premier ministre sans que rien n’ait filtré de la rencontre. Selon le journal Le Parisien, la justice « n’exclut plus » une possible perquisition dans le bureau de M. de Villepin, et les juges chargés de l’enquête « pourraient décider d’interroger l’actuel Premier ministre ». Les juges « cherchent avec des moyens jamais vus en France », affirme pour sa part l’hebdomadaire Le Point, selon lequel M. Sarkozy est « persuadé » que son rival a voulu le « compromettre ». Les 2 juges saisis de l’affaire ont déjà effectué plusieurs perquisitions spectaculaires, notamment au siège des services secrets et jusque dans le bureau de la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie. Celle-ci a formellement démenti dans un entretien à l’AFP avoir été au courant et avoir couvert l’affaire Clearstream, contrairement à ce qu’a affirmé l’hebdomadaire L’Express dans son édition électronique.
Le Premier ministre français, Dominique de Villepin, a vivement dénoncé hier les « rumeurs » l’impliquant dans une mystérieuse affaire de dénonciation calomnieuse qui secoue la classe politique et fait monter la tension au plus haut sommet de l’État.
L’affaire est née en 2004 de fausses accusations d’un « corbeau » affirmant que plusieurs personnalités, dont le...