Diplomatie L’Union africaine maintient la pression pour obtenir la paix au Darfour

La médiation de l’Union africaine (UA) dans le conflit au Darfour devait présenter hier aux parties soudanaises un projet d’accord global, afin de tenir les délais, fixés au 30 avril par la communauté internationale, pour le retour de la paix dans cette région du Soudan. L’UA a déjà présenté aux parties, au cours du week-end, le projet d’accord sur les arrangements sécuritaires, un des principaux points de blocage des négociations d’Abuja, au Nigeria. Le gouvernement de Khartoum et les mouvements rebelles devaient se prononcer sur ces questions au plus tard lundi soir. Ce document final sur les arrangements sécuritaires prévoit, notamment, « le désarmement des (milices arabes progouvernementales) djandjawid et l’intégration des anciens combattants dans les forces armées du Soudan ». Le conflit au Darfour a fait, depuis son début en février 2003, entre 180 000 et 300 000 morts et plus de 2 millions de déplacés. L’UA a envoyé dans cette région une force de paix de quelque 7 000 hommes. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé, hier, une résolution américaine imposant des sanctions financières et des restrictions sur les déplacements de 4 responsables soudanais pour leur rôle dans les exactions commises au Darfour. Douze des 15 membres du Conseil ont voté en faveur du texte de résolution. La Chine et la Russie, qui disposent d’un droit de veto en tant que membres permanents, se sont simplement abstenues comme Qatar.