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Les dirigeants irakiens espèrent pouvoir proposer aujourd’hui au Parlement un accord global sur les neuf postes à pourvoir à la tête de l’État Jawad al-Maliki, un proche de Jaafari, choisi pour lui succéder

Les leaders chiites irakiens, réunis hier à Bagdad, ont porté leur choix sur Jawad al-Maliki comme candidat à la succession du Premier ministre sortant Ibrahim Jaafari, qui a renoncé à sa candidature sous les pressions internes et externes. «La question a été tranchée en faveur de Jawad al-Maliki », a déclaré à l’AFP Bassem Charif, un représentant de l’une des sept composantes de l’Alliance unifiée irakienne (AUI), le parti Fadhila. « Six des sept composantes de l’Alliance ont choisi M. Maliki, mais pas notre parti qui a son propre candidat, son chef Nadim al-Jabiri », a ajouté M. Charif, précisant que sa formation avait accepté le choix de ses partenaires en faveur du numéro deux du parti Daawa de M. Jaafari. Le parti Fadhila ne fait pas partie des poids lourds de l’AUI, comme le Daawa et surtout le Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII) d’Abdel Aziz Hakim ou le courant radical chiite de Moqtada Sadr. Dès le milieu de l’après-midi, un député du Daawa, Hassan al-Sanid, avait laissé entendre que M. Maliki était le favori dans la course à cette nomination en rendant compte d’une réunion des composantes du groupe chiite fort de 128 députés sur 275 au Parlement. « En principe, l’Alliance doit finaliser demain (samedi) la candidature de M. Maliki », avait ajouté ce député, laissant entendre que la candidature d’un autre dirigeant de son parti, Ali Adib, n’avait pas été retenue. Le député kurde, Mahmoud Osmane, interrogé par l’AFP, a estimé que M. Maliki était le favori pour le poste de Premier ministre. Il a indiqué qu’« aucun groupe parlementaire n’a d’objection à sa candidature », comme ce fut le cas pour M. Jaafari initialement désigné par les députés chiites mais fortement contesté par les Arabes sunnites et les Kurdes. Originaire de Hilla, chef-lieu de la province de Babylone, à 100 km au sud de Bagdad, M. Maliki, 56 ans, est détenteur d’un doctorat en arabe. Il a fui l’Irak dans les années 1980 lorsque le parti Daawa avait été banni par l’ancien régime de Saddam Hussein. En reportant la réunion du Parlement initialement prévue jeudi, les dirigeants irakiens de tous bords ont espéré pouvoir proposer aujourd’hui à la Chambre un accord global sur les neuf postes à la tête de l’État. Il s’agit de ceux de président de la République, de chef de gouvernement, de président du Parlement et de leurs six adjoints. Si un tel accord est approuvé par les députés, le président pourra alors choisir un Premier ministre et lui confier la tâche de former, dans un délai de 30 jours, le prochain gouvernement. M. Jaafari a lâché prise après avoir longuement résisté aux pressions internes, y compris parmi les membres de sa propre coalition. Le Premier ministre irakien sortant, Ibrahim Jaafari, a fini par renoncer à l’idée de diriger le prochain cabinet, après avoir tenu des mois face aux pressions de ses adversaires critiquant l’incapacité de son gouvernement à maîtriser les violences. C’est avec une amertume apparente que cet homme calme et posé est apparu jeudi soir sur la télévision publique Iraqia, pour dire qu’il remet sa candidature à ceux qui l’ont choisi en février pour solliciter à nouveau l’investiture des députés. La pression internationale est allée en s’accentuant avec notamment des appels de plus en plus pressants du président américain George W. Bush à former rapidement un gouvernement d’union nationale pour juguler la violence, plus de quatre mois après les élections du 15 décembre. Ces violences ont fait hier huit tués, dont sept policiers, et treize blessés au cours de différentes attaques à Bagdad et au nord de la capitale.

Les leaders chiites irakiens, réunis hier à Bagdad, ont porté leur choix sur Jawad al-Maliki comme candidat à la succession du Premier ministre sortant Ibrahim Jaafari, qui a renoncé à sa candidature sous les pressions internes et externes.

«La question a été tranchée en faveur de Jawad al-Maliki », a déclaré à l’AFP Bassem Charif, un représentant de l’une des...