Ben Laden ne se laissera pas prendre vivant, affirme un ex-garde du corps

Oussama Ben Laden n’a pas l’intention d’être capturé vivant, affirme un ex-garde du corps du chef d’el-Qaëda. Abou Jandal, chargé de la protection de Ben Laden en Afghanistan de 1996 à 2000, assure, dans un numéro de l’émission de CBS 60 Minutes qui sera diffusé demain, que son ancien patron avait donné de strictes instructions sur son sort s’il devait être repéré et arrêté. « Il y avait un pistolet spécial à utiliser au cas où cheikh Oussama Ben Laden serait attaqué et où nous serions incapables de le sauver, auquel cas j’aurais eu à le tuer. » Jandal, qui vit au Yémen, dit croire que Ben Laden se cache en Afghanistan plutôt qu’au Pakistan, et estime que ses récentes menaces de frappes contre les États-Unis devraient être prises au sérieux. « Quand cheikh Oussama promet quelque chose, il le fait, dit-il. Donc, je pense qu’Oussama Ben Laden prépare une nouvelle attaque aux États-Unis, c’est certain. » Dans une cassette audio diffusée par la chaîne qatarie al-Jazira en janvier, Ben Laden menace les États-Unis de nouveaux attentats. Jandal raconte aussi comment le sort a permis au leader terroriste d’échapper de justesse à une frappe de missiles américains sur les camps d’entraînement d’el-Qaëda situés près de Khost, en Afghanistan, peu après les attentats commis en 1998 contre deux ambassades des États-Unis en Afrique de l’Est. La nuit avant la frappe, Ben Laden et sa troupe étaient en voiture quand soudain ils atteignirent un carrefour. « Il s’est tourné vers nous et a dit : “Khost ou Kaboul ?” Nous lui avons dit : “Visitons Kaboul”. Alors, cheikh Oussama a dit : “OK, Kaboul”. »