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Les secouristes poursuivent leurs recherches, le bilan s’élève à 57 morts au moins Au large de Bahreïn, un dîner-croisière tourne à la tragédie

Des plongeurs et des secouristes poursuivaient leurs recherches hier après le naufrage la veille au large de Bahreïn d’un bateau de croisière, avec à bord près de 140 passagers, dont de nombreux étrangers, qui a fait au moins 57 morts, selon un dernier bilan officiel. La Ve Flotte américaine, basée à Manama, a contribué aux opérations de secours. Les passagers étaient de 16 nationalités : Grande-Bretagne, États-Unis, Allemagne, Irlande, Pologne, Afrique du Sud, Inde, Philippines, Singapour, Thaïlande, Bangladesh, Népal, Pakistan, Sri Lanka, Bahreïn et Égypte. Le ministre de l’Intérieur, cheikh Rached ben Abdallah al-Khalifa, a déclaré à la télévision qu’il n’y avait aucun indice laissant penser à une explosion ou un incendie à bord, et écarté l’hypothèse d’un attentat. Le dîner-croisière a tourné à la tragédie lorsque le bateau a chaviré au large des côtes de Bahreïn. À genoux sur le pont d’une vedette, une femme en robe du soir tente de réanimer un proche. Dans une autre vedette, des secouristes enveloppent des corps dans des draps blancs. Portant une robe à paillettes, la femme de type occidental continue désespérément d’appuyer sur la poitrine de l’homme qui gît devant elle dans l’espoir de le réanimer, avant que les secouristes ne l’obligent à leur céder la place. Elle accompagne alors la civière transportant l’homme vers une ambulance. Lorsque la portière est fermée, elle pose la tête sur le véhicule et se met à pleurer. Dans les eaux sombres du Golfe, balayées par les projecteurs des secouristes, on distingue un corps, apparemment celui d’une femme en débardeur blanc. La tête est immergée dans l’eau et le reste du corps accroché à la coque retournée du bateau. Un secouriste grimpe sur le bateau et tente d’extraire le corps coincé en arrachant des morceaux de bois à l’embarcation à l’aide d’un marteau. Le bateau de deux niveaux était une embarcation traditionnelle en bois de fabrication locale, appelé Banoush, du genre prisé par les étrangers pour son aspect pittoresque. Surchargé, selon son propriétaire, avec à bord au moins 130 passagers de 16 nationalités différentes, il s’est retourné à un mille du littoral. « Le bateau naviguait lentement avant de pencher d’environ 30 degrés sur l’un de ses côtés, puis soudainement sur l’autre côté, et de commencer à couler », raconte un survivant indien. À leur arrivée au port, les rescapés en état de choc sont immédiatement enveloppés dans des couvertures en laine, alors que des officiers leur versent de l’eau à boire. Certains, le torse nu, après avoir perdu leur chemise dans le naufrage, sont rapidement couverts par les secouristes avec de chemises hermétiques en plastique jaune. Le sang coulant du nez, se mêlant à sa barbe, un homme est conduit au centre des gardes-côtes. Il s’assoit lourdement par terre près d’un autre survivant en pleurs, qu’une femme de type asiatique tente de réconforter en lui tapotant sur l’épaule. Un homme de type asiatique en état de choc, pris de convulsions hystériques, sanglote alors que des infirmiers lui tapotent sur les joues pour le calmer. Titubant, une dame en pleurs essaye de descendre la passerelle en prenant appui sur un secouriste. « Quatre psychiatres vont encadrer les survivants », a déclaré la ministre de la Santé bahreïnie, Nada Haffad. Entourée de plusieurs proches, une Britannique quitte l’hôpital en affirmant que son mari a disparu. Elle est sur le point de s’effondrer lorsque les policiers la soutiennent, en écartant les journalistes. Le propriétaire du bateau, Abdallah al-Qoubaissi, a imputé la tragédie à un nombre excessif de passagers à bord et à leur mauvaise répartition sur le bateau. Il a accusé la compagnie Islands Tours, qui l’avait loué pour la soirée, d’avoir contraint le capitaine à appareiller contre son gré.
Des plongeurs et des secouristes poursuivaient leurs recherches hier après le naufrage la veille au large de Bahreïn d’un bateau de croisière, avec à bord près de 140 passagers, dont de nombreux étrangers, qui a fait au moins 57 morts, selon un dernier bilan officiel. La Ve Flotte américaine, basée à Manama, a contribué aux opérations de secours. Les passagers étaient de...