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Rapport - En 2005, 65 journalistes ont été tués, selon l’IPI La liberté de la presse mise à mal dans le monde

En 2005, 65 journalistes ont été tués dans le monde – 13 de moins qu’en 2004 –, alors que la liberté de presse va de mal en pis dans davantage de pays, selon le rapport annuel de l’Institut international de la presse (IPI), publié hier à Vienne. L’Irak, où 23 reporters ont péri l’an dernier, « demeure l’endroit le plus meurtrier au monde pour la profession », constate cette organisation de défense des journalistes et de la liberté de la presse dans son rapport titré « Guerres médiatiques : année zéro », et où 175 pays sont passés au crible. L’IPI épingle ainsi plusieurs gouvernements qui cherchent à entraver les médias avec des moyens allant de lois (restrictives) sur la presse à des arrestations arbitraires, en passant par la violence physique et les intimidations. La création, après les attentats de Londres en juillet 2005, d’un délit de « glorification du terrorisme » en Grande-Bretagne, et la discussion engagée par l’Union européenne sur le rôle des médias dans la « radicalisation » du terrorisme, « signale, à cet égard, une rupture de l’équilibre entre sécurité et liberté de la presse », a estimé le directeur de l’IPI, l’Autrichien Johann Fritz, en présentant le rapport. « Cette rupture a constitué la toile de fond du débat politique né de la publication controversée de caricatures du prophète Mohammad au Danemark », a poursuivi M. Fritz. Avec ce débat, des responsables politiques cherchent à accréditer l’idée que « les médias pouvaient nuire à la lutte contre le terrorisme et aux relations avec l’islam », a-t-il encore estimé. « Dans de nombreux pays, les institutions gouvernementales refusent de délivrer des informations récentes, les ministres déclinent les entretiens et des médias sont exclus des conférences de presse », note encore l’IPI. L’Institut épingle en particulier la Chine, « qui s’ouvre au capitalisme sans en adopter les libertés qu’il induit (...) ». L’Institut critique en outre les pays qui, comme les États-Unis, poursuivent en justice ou, comme la France, harcèlent les journalistes refusant de révéler leurs sources. L’organisation estime également que la liberté de la presse « recule » en Afrique. En Russie, « la situation de la presse demeure toujours aussi difficile et les médias sont engagés dans un processus d’autocensure ». L’IPI se félicite en revanche des progrès accomplis en Amérique centrale et latine.
En 2005, 65 journalistes ont été tués dans le monde – 13 de moins qu’en 2004 –, alors que la liberté de presse va de mal en pis dans davantage de pays, selon le rapport annuel de l’Institut international de la presse (IPI), publié hier à Vienne. L’Irak, où 23 reporters ont péri l’an dernier, « demeure l’endroit le plus meurtrier au monde pour la profession »,...