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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - Pour la centrale syndicale, l’économique est indissociable du politique La CGTL revient à la charge et réclame le relèvement à 600 000 LL du salaire minimum

Le conseil exécutif de la CGTL est revenu à la charge hier, en réclamant le relèvement à 600 000 LL du salaire mensuel minimum. Réuni sous la présidence de M. Fouad Ghosn, le conseil exécutif de la centrale syndicale a commencé par se féliciter du déroulement du dialogue national, mais a rappelé ce qu’il avait déjà affirmé dans un télégramme adressé à la conférence de dialogue, « qu’il est impossible de dissocier le politique de l’économique ». « Plus de la moitié des Libanais vivent en-dessous du seuil de la pauvreté, indique un communiqué de la CGTL publié à l’issue de la réunion, et nous demandons à nouveau à la conférence dedialogue de faire figurer les questions économiques et sociales à son ordre du jour et d’en débattre en coordination avec la CGTL ». La CGTL a également reproché au gouvernement « d’entourer de secrets » le plan de réforme économique qu’il entend soumettre au Forum Beyrouth I. « Cette manière de procéder ne tient pas compte suffisamment de l’importance du rôle que peuvent jouer tous les acteurs du processus de production dans la recherche d’une solution et dans une éventuelle prise en charge de son coût social », a affirmé le communiqué syndical. Et de refuser d’avance tout nouvel impôt ou taxe ainsi que l’embauche contractuelle dans le secteur public et la privatisation des secteurs productifs. « Nous avons toujours été favorables à la réforme ou à la restructuration des administrations publiques, à la préservation du domaine public et à une révision radicale du système fiscal, dont les recettes proviennent aujourd’hui à 80 % des taxes indirectes qui frappent indistinctement le pauvre et le riche, dans un pays qui importe 75 % de ses besoins », assure le communiqué, qui réclame l’ouverture d’un « dialogue sérieux et responsable » avant toute décision de l’État. La Sécurité sociale En outre, la CGTL souligne que la « modernisation de la Caisse nationale de Sécurité sociale, l’amélioration de ses prestations et le rétablissement de l’équilibre budgétaire de ses branches ne saurait se faire derrière le dos de la CGTL, représentant les employés et ouvriers principaux concernés par cette opération ». Pour la centrale, il est nécessaire de dissocier la question de la réforme de la CNSS de celle du paiement des arriérés que lui doivent l’État et un certain nombre d’entreprises. « Ce sont deux choses distinctes », indique le communiqué. « Le non-paiement des arriérés nuit aux prestations de la caisse, transforme les cotisés en “mendiants” aux guichets de la Sécurité sociale, tandis qu’une réforme véritable commence par le rétablissement de l’équilibre budgétaire dans la branche maladie-maternité, ce qui ne se réalisera que par un relèvement des cotisations, réduites de 50 % par une ruse en avril 2001 de la part de l’État et du patronat », insiste le communiqué. L’indice des prix Au sujet de l’indice des prix, la CGTL félicite le ministre du Travail, Trad Hamadé, d’avoir posé un délai limite à la commission de l’indice pour remettre son rapport. La CGTL estime à ce sujet que le salaire minimum devrait être relevé à 600 000 LL, en fonction d’un indice des prix qui se situe à 47 % depuis le dernier réajustement des salaires (1996). À l’appui de cette demande, le communiqué cite les divers secteurs où, depuis 1996, des majorations substantielles se sont produites : dérivés pétroliers, médicaments, hausse de l’euro par rapport au dollar, produits alimentaires, scolarités, électricité, TVA, etc. Pour finir, la CGTL a mis en garde contre un relèvement du prix du pain et a annoncé que pour le 1er mai, elle organisera un meeting au palais de l’Unesco.


Le conseil exécutif de la CGTL est revenu à la charge hier, en réclamant le relèvement à 600 000 LL du salaire mensuel minimum.
Réuni sous la présidence de M. Fouad Ghosn, le conseil exécutif de la centrale syndicale a commencé par se féliciter du déroulement du dialogue national, mais a rappelé ce qu’il avait déjà affirmé dans un télégramme adressé à la...