Israël redoute une vague d’attentats avant les législatives

Les services de sécurité israéliens étaient hier sur le qui-vive de crainte que des attentats-suicide palestiniens ne soient perpétrés pour influer sur les législatives de mardi prochain, comme cela a été le cas à plusieurs reprises dans le passé. Le ministre de la Défense Shaul Mofaz a affirmé que l’Iran avait transféré récemment deux millions de dollars au Jihad islamique, pour financer des attentats, selon le site Internet Ynet du quotidien Yediot Aharonot. « Jérusalem est la ville la plus menacée : c’est pourquoi nous avons commencé à y déployer un total de 4 500 policiers », a précisé le commissaire Ilan Franco, chef de la police à Jérusalem. Selon le commandant des gardes-frontières à Jérusalem Yoram Halevy, les services de sécurité disposent de renseignements sur 13 attentats qui seraient en préparation de la part essentiellement du Jihad islamique. Les médias n’ont pas manqué de rappeler à cette occasion que la défaite en 1988 de Shimon Peres, le candidat travailliste face à Yitzhak Shamir, le dirigeant de l’époque du Likoud (droite), avait été en partie provoquée par un attentat survenu à la veille du scrutin, au cours duquel une mère de famille et ses trois enfants avaient été brûlés vifs près de Jéricho dans un autobus. Le deuxième échec essuyé in extremis par Shimon Peres en 1996 face à Benjamin Netanyahu (Likoud) est également attribué à la vague d’attentats-suicide sanglants commis à l’époque par les islamistes du Hamas. Des responsables de Kadima, le parti centriste du Premier ministre par intérim Ehud Olmert, cités par la radio publique, « s’inquiètent de l’impact négatif que pourrait avoir un gros attentat ».