Rechercher
Rechercher

Actualités

«Brokeback Mountain», l’amour selon Ang Lee Les sorties de la semaine

Brokeback Mountain, d’Ang Lee Brokeback Mountain est l’adaptation d’une nouvelle d’Anne Proulx publiée en 1997 dans le New-Yorker et que l’on retrouve dans le recueil Close Range – Wyoming Stories paru en 1999. Cinéaste aussi éclectique que talentueux, Ang Lee, a qui l’on doit notamment Sense and Sensiblity, The Ice Storm et Crouching, Tiger Hidden Dragon, présente là un thème rarement abordé au cinéma, l’homosexualité dans le milieu des cow-boys. C’est avec une simplicité folle que le cinéaste suit l’histoire d’amour de deux hommes, Ennis et Jack, déchirés entre leur sentiment et les conventions sociales d’une Amérique des années 60. Conscient de la culture «non verbale» de l’Ouest, le cinéaste choisit de faire passer les sentiments à travers les éléments du western: le paysage, le ciel, les animaux. Le film débute en douceur, avec peu de dialogues. Il prend son temps, présente lentement les personnages. Tel un volcan en ébullition, l’amour latent se fraye discrètement un chemin, jusqu’à l’éruption incontrôlable. Car ces deux hommes luttent contre leur attraction, contre ce qu’ils appellent «cette chose» et qu’ils ont du mal à assumer, à embrasser. Loin de tomber dans le mélodrame ou le pathos, Lee choisit de filmer avec beaucoup de sobriété, de pudeur et d’élégance l’histoire de deux hommes. Plus l’histoire avance, plus le sexe des personnages devient anecdotique. Deux hommes, deux femmes, un homme et une femme, qu’importe, le cinéaste capture avant tout l’amour, l’humanité et la sincérité des sentiments qui caractérisent des personnages complexes qui cherchent par tous les moyens à fuir une réalité qui finira par les rattraper violemment. Heath Ledger et Jake Gyllenhaal, épaulés par Michelle Williams et Anne Hathaway offrent des interprétations mémorables, tout en nuance et en intériorité. L’histoire, les personnages, la beauté des lieux, ainsi que la sublime musique signée Gustavo Santaolalla (Motorcycle Diaries, 21 Grams) font du film une expérience inoubliable. C’est avec beaucoup d’émotion que nous assistons à ce voyage initiatique, psychologique et sentimental qui se déroule sur près de 20 ans et qui nous secoue brutalement. Ang Lee, en plus de la beauté formelle, de sa sensibilité et de la magnifique histoire, offre une belle leçon de tolérance, de liberté et d’amour. À noter cependant plusieurs coupures, dont une scène de sexe et quelques moments de tendresse entre les deux hommes. Concorde, Abraj, Zouk The Pink Panther, de Shawn Levy La panthère rose est née en 1963, sous la direction de Blake Edwards. L’inégalable Peter Sellers (dans le rôle-titre) a d’ailleurs permis d’inscrire le film dans la légende. Sa génialissime interprétation d’un inspecteur français maladroit et naïf a effectivement donné lieu à plusieurs suites devenues cultes. Lourde tâche donc que celle de reprendre le flambeau et de ressusciter la bête rose. Shawn Levy s’y colle pourtant courageusement. Le résultat, une copie insipide souvent «lourdotte», qui comprend néanmoins quelques petits fous rires non déplaisants. Nous sommes cependant à des années-lumière de l’original, des pitreries raffinées et de la fantaisie de Peter Sellers. Si Steve Martin (Clouseau dans le film) semble s’être sincèrement investi, sa gestuelle et ses mimiques exagérées font vite retomber notre attention. Les gags scato, la présence de Beyoncé Knowles et les quelques guess-stars (dont Clive Owen et une ex-Miss France) poussent à croire que le film cible essentiellement la jeune génération. Côté personnages secondaires, le cinéaste a choisi le plus américain des Français, Jean Reno, l’Anglaise Emily Mortimer (actuellement dans Match Point) et Kevin Kline (toujours parfait dans ce registre). Espace, Circuit Empire- sauf Sofil The Descent, de Neil Marshall Film d’horreur ultracodé, The Descent use des outils classiques du genre pour faire naître l’angoisse et la peur. Il jette tout d’abord un groupe de jeunes filles aventurières dix mille lieues sous terre (en prenant bien soin de souligner leurs yeux de khôl). Il ajoute des monstres effrayants, des scènes d’une infinie violence, des bains de sang et voilà, le tour est joué. Oui, le film fait peur, le film dégoûte, mais le cinéaste arrive à ses fins d’une manière si banale que le résultat nous désole. Aucune trace d’originalité ni de créativité. Construit autour du principe de la chambre noire et du chat qui cherche la souris, on assiste, fatigué par tant de violence et d’hémoglobine, au massacre indigeste des personnages, jusqu’à arriver à une fin plus ou moins prévisible qui laisse pressentir une suite. Croisons les doigts… Empire ABC/Dunes Galaxy, Kaslik, Freeway Sorties prévues pour le jeudi 30/03/2006 (sous réserves) : – Zozo, de Josef Farès, avec Imad Creidi, – Basic Instinct 2, de Michael Caton-Jones, avec Sharon Stone, David Morrissey, David Thewlis et Charlotte Rampling. – The Weather Man, de Gore Verbinski, avec Nicolas Cage, Michael Caine et Hope Davis.
Brokeback Mountain,

d’Ang Lee

Brokeback Mountain est l’adaptation d’une nouvelle d’Anne Proulx publiée en 1997 dans le New-Yorker et que l’on retrouve dans le recueil Close Range – Wyoming Stories paru en 1999. Cinéaste aussi éclectique que talentueux, Ang Lee, a qui l’on doit notamment Sense and Sensiblity, The Ice Storm et Crouching, Tiger Hidden...