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Actualités - CHRONOLOGIE

LECTURE Journées portes ouvertes, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 18 mars Écrivains de jeunesse et illustrateurs rencontrent les petits à l’Arche de Noé

Parce que le goût pour la lecture n’est pas inné, parce que les enfants ne vivent pas tous dans un milieu favorisé et où l’on cultive un intérêt pour la littérature et parce que le livre arabe est nettement défavorisé par rapport au livre français ou anglais, Leila Bsat pense qu’il faut renouveler régulièrement et varier les projets autour de la lecture. Si les jeunes fréquentaient facilement leur librairie ou bibliothèque de quartier, les choses iraient mieux, s’est dite la responsable de la librairie et centre éducatif l’Arche de Noé. Elle ouvre grandes ses portes aux petits lecteurs (qui deviendront grands), à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 18 mars, rue Sadate, avec, au programme, des rencontres avec des auteurs de jeunesse et des illustrateurs, ainsi que des contes, des signatures d’ouvrages, des spectacles de marionnettes et de la musique live. La matinée est réservée aux écoles. Celles qui souhaitent participer doivent appeler au 01/742663. Mme Bsat voudrait, à travers ces journées, encourager la jeunesse à se rendre dans une librairie, revaloriser le livre, amener les habitants du quartier à considérer les librairies comme des centres culturels et de rencontre, instaurer le dialogue entre les créateurs du livre (écrivain, maison d’édition et illustrateur) et les jeunes lecteurs, et, finalement, faire connaître l’édition en langue arabe. «Cette manifestation a pour but de valoriser la lecture auprès des enfants et de leur faire prendre conscience de sa richesse: en dehors de l’apprentissage dans les livres scolaires, les livres de fiction, c’est tout un monde de découvertes, de rêves, d’émotions...» Les écrivains et illustrateurs invités sont: Amal Freigi, Émilie Nasrallah, Julinda Abou Nasr, Dania Khatib, Rania Zghir, Rosanne Khalaf, Zeina Jaroudi, Stéphanie Schneider, Samah Idriss, Aïda Naaman, Feyrouz Baalbacki, Loubna Nouayhed, Mariejean Bouéiri, Nazek Saba Yared, Nabiha Mheidli, Najla Bachour, Noha Hammoud et Yasmine Taan. Les maisons d’édition participantes sont: Assala, Turning Point, Tala, Dar el-Adaab, Dar el-Hadaek, Dar el-Elm lil Malayin et Yuki Press. «L’essentiel dans notre métier est de toucher un public jeune plus large. Pour cela, il convient de développer la lecture et de sensibiliser le “grand public” à la littérature de jeunesse, à travers des rencontres avec des écrivains et des illustrateurs. Rassembler les nombreux acteurs qui suscitent et développent le goût de lire est également important», insiste Mme Bsat. Pour que chaque élève puisse construire un itinéraire personnel de lecture et un rapport moins scolaire au livre, il faut favoriser une rencontre entre le lecteur et le roman qui l’intéresse. Parce que, comme l’écrit Bernard Pivot dans la Bibliothèque idéale, «un enfant qui ne lit pas est un enfant qui n’a pas trouvé son livre». Le fait d’emmener l’enfant à une librairie de quartier lui permet de choisir lui-même son livre, d’échanger, d’argumenter. «Il faut leur permettre d’être autonomes, d’être capables de déterminer eux-mêmes ce qu’ils aiment lire en réfléchissant aux thèmes et questions qui les intéressent et les préoccupent.» «La lecture est faite d’interaction et de sensibilité, indique Leila Bsat. Avant de conclure que cette année sera un ballon d’essai. Si cette manifestation prouve son succès, l’initiative regroupera plusieurs librairies et centres éducatifs.» Maya GHANDOUR HERT
Parce que le goût pour la lecture n’est pas inné, parce que les enfants ne vivent pas tous dans un milieu favorisé et où l’on cultive un intérêt pour la littérature et parce que le livre arabe est nettement défavorisé par rapport au livre français ou anglais, Leila Bsat pense qu’il faut renouveler régulièrement et varier les projets autour de la lecture. Si les jeunes...