Basket-ball - Le pivot a livré l’un de ses matches les plus accomplis dans le championnat nord-américain Le travail commence à payer pour Petro à Seattle

Johan Petro a livré l’un de ses matches les plus accomplis dans le championnat nord-américain de basket-ball (NBA) avec son équipe de Seattle, victorieuse des Lakers 120 à 113, hier à Los Angeles. Le pivot a amélioré d’une unité son record personnel en inscrivant 13 points (6/8 aux tirs, 1/1 aux lancers francs), ajoutés à 7 rebonds, 2 passes décisives, 2 contres, 1 interception contre 1 perte de balle, en 31 minutes de jeu. Drafté en 25e position du 1er tour en juin dernier par les « Sonics », le Guadeloupéen de 20 ans et de 2,13 m a connu quelques passages à vide pour sa première saison américaine. Il s’est néanmoins montré constant depuis deux mois, des efforts qui lui ont valu de faire partie du cinq majeur lors des dix derniers matches pour une production moyenne de 8 points et 6,9 rebonds. « Cela a été supervite, déclarait-il à l’AFP dimanche. Au début, on ne me connaissait pas, c’est pourquoi j’étais un peu un point d’interrogation. Mais j’ai montré que j’en voulais, j’ai continué à travailler et ensuite le changement de coach a tout changé. Bob Hill croit beaucoup plus en moi. » Titulaire au mérite En poste depuis le 3 janvier, Bob Hill ne tarit en effet pas d’éloges sur le Français qui n’a, selon lui, « cessé de progresser depuis son arrivée » et a « obtenu sa place dans le cinq de départ au mérite ». Source de motivation supplémentaire, Petro est en concurrence avec Robert Swift avec qui il n’a qu’un mois et demi de différence. Au club, Swift et Petro sont couvés par Jack Sikma, 50 ans, qui fut le pivot des Sonics durant neuf saisons, dont celle de leur dernier titre NBA en 1979. « Très honnêtement, Johan est bien meilleur que ce que j’aurais cru, assure-t-il. Il lui reste encore quelques progrès à accomplir et notamment à développer son shoot à mi-distance. Mais il a un bon instinct pour les tâches défensives et nous sommes très contents de lui. » Si le duo des « Big Men » continue sa progression, les Sonics n’excluent pas de les aligner ensemble sur le parquet dès la saison prochaine pour donner une identité nouvelle à une équipe qui déçoit cette saison (25 victoires et 38 défaites actuellement). Après avoir un moment croisé le fer dimanche avec le Martiniquais des Lakers, Ronny Turiaf, qui fut son mentor lorsqu’il était à l’Insep à Paris, Petro se réjouissait à l’idée de retrouver face à lui Boris Diaw ce soir, à l’occasion du match Seattle-Phoenix.