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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL - Projection du documentaire de Luc Jacquet à la salle Montaigne du CCF, samedi 11 mars à 16h «La marche de l’empereur», une invitation au rêve

C’est dans le cadre du Festival Écrans du réel, qui se déroule au CCF, rue de Damas, que le fameux documentaire de Luc Jacquet, La marche de l’empereur (Oscar du meilleur documentaire 2006, prix du meilleur documentaire au Festival de Sundance et Victoires de la musique pour la bande originale), sera projeté samedi, 11 mars, à 16h. La marche de l’empereur revient, rappelons-le, sur une histoire qui se perpétue depuis des millénaires et que les hommes n’ont découverte qu’au début du XXe siècle. Il s’agit de l’histoire fascinante d’un peuple maudit qui vit dans la région la plus isolée de la planète, l’Antarctique. Il s’agit des manchots empereurs. Le cinéaste Luc Jacquet livre un documentaire d’une rare beauté, qui témoigne de sa sincère passion envers cette espèce si fascinante et si proche de l’homme. Entre amour, mort, cruauté, jalousie et instinct de survie, nous suivons, hypnotisés, la caméra de Jacquet. Il aura fallu au réalisateur un an de tournage (la durée d’un cycle de manchot) dans des conditions difficiles et périlleuses (les températures minimales atteignant les - 30 degrés) et énormément de patience (120 heures d’images à sélectionner) pour que soit finalement rendu l’hommage à l’empereur. Aux oubliettes paillettes, strass, acteurs célèbres et effets spéciaux. Ici, «la nature» est le seul mot d’ordre. Elle offre effectivement le script, les personnages et le sujet du film. Et quel sujet! Dans l’océan, le manchot empereur tient plus du dauphin que de l’oiseau qu’il est pourtant. Il jaillit des profondeurs, se glisse adroitement sur la glace, se relève et finit par se dresser debout sur ses pattes. Devenu marcheur maladroit, l’oiseau est désormais à la merci du moindre obstacle. Quelle raison ou quel destin peuvent donc pousser ce nageur à quitter l’eau glacée où il évolue avec autant de grâce? Une raison majeure: la survie de sa propre espèce. Mais dans l’Antarctique, les lieux sûrs sont rares car en hiver, sur la largeur de 100 à 200 km autour du continent, la mer gèle. Au Nord, un sol fragile, la glace, l’océan et sa nourriture. Au Sud, la banquise, désertique mais stable. Entre ces deux régions commence la marche des manchots. Une marche qui les pousse à traverser des centaines de kilomètres dangereux pour s’assurer nourriture et survie du nourrisson. Une lutte quotidienne donc, à laquelle doivent faire face ces êtres singuliers. Mais une lutte ponctuée d’instants de douceur, de pureté et de fragilité. À la frontière entre le documentaire animalier, la fiction et le reportage, La marche de l’empereur se veut un spectacle total. Au-delà des prouesses techniques incontestables, le film est une véritable invitation au rêve. Tant à travers les plans inventifs, les couleurs splendides, les paysages naturels (esthétiques par définition), les textes récités par Romane Bohringer, Charles Berling et Jules Sitruk, que la douce musique électronique signée Émilie Simon, tout s’accorde à plonger une histoire, pourtant réelle, dans un monde imaginaire et poétique. En conciliant naturalisme et création, Luc Jacquet offre là un bijou de cinéma à la fois ludique, instructif, touchant et poétique. Dyma DEMIRDJIAN
C’est dans le cadre du Festival Écrans du réel, qui se déroule au CCF, rue de Damas, que le fameux documentaire de Luc Jacquet, La marche de l’empereur (Oscar du meilleur documentaire 2006, prix du meilleur documentaire au Festival de Sundance et Victoires de la musique pour la bande originale), sera projeté samedi, 11 mars, à 16h.
La marche de l’empereur revient,...