Rechercher
Rechercher

Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE Révélée par la télévision, elle est consacrée au cinéma Nada Bou-Farhat : de l’authenticité avant toute chose

Du caractère de Zeina dans «Nissa bil Assifa» («Femmes dans la tourmente») au personnage de Vola dans «Bosta», le film de Philippe Aractingi (qui cartonne actuellement sur les écrans libanais), Nada Bou-Farhat a franchi plus d’une étape. Aujourd’hui actrice confirmée, elle refuse de jouer à la star et ne renie pas ses premiers pas sur les planches ou à la télévision. Avec un tempérament de feu et un sourire qui ne la quitte jamais, Nada Bou-Farhat fait partie de ces comédiennes qui poursuivent petit à petit le chemin qu’elles ont tracé elles-mêmes avec persévérance et obstination. Toute petite déjà, elle savait qu’elle monterait un jour sur scène. «Enfant, je voulais toujours attirer l’attention des autres. J’avais un besoin constant de chanter, danser ou faire des mimiques. C’est peut-être pour cette raison que j’aie choisi cette carrière», dit-elle en rigolant. C’est ainsi qu’elle opte pour les beaux-arts à l’Université libanaise et qu’elle n’hésite pas par la suite à faire du démarchage pour des rôles dont elle était convaincue. Du théâtre au cinéma La scène, les feux de la rampe, en somme le plaisir de jouer. Autant de mots qui la séduisent et qui l’appelleront à s’initier tantôt au théâtre dans des rôles offerts par Nidal el-Achkar et Latifé Moultaka, tantôt au cinéma sous la direction de Gaby Saad et Salam Zaatari. Lorsque le rideau se lève et au premier son de clap, Nada Bou-Farhat s’efface. Elle devient aussitôt ce caractère dicté par le rôle. Le personnage l’habite déjà. Son mode d’emploi? Très simple et pourtant pas si facile. Puisqu’elle peut, tour à tour, devenir prostituée dans Charbel, la série télévisée réalisée par Élie Addabachi; fille de Roula Hamadé dans Nissa’fil Assifat; ou encore bimbo arrogante du film Bosta. Des rôles qu’elle s’approprie vite et qu’elle revendique très fort, parce qu’ils ont été interprétés avec autant d’authenticité que de ferveur. «Peu importe si ce qu’on me propose est un premier ou un second rôle, l’essentiel est qu’il soit convaincant et que j’aie assez confiance dans le réalisateur pour me laisser guider par lui. Ainsi, il m’est arrivé de casser ma propre personnalité, avoue-t-elle, pour que le personnage occupe les devants de la scène.» Remise en question permanente «Transformiste?» N’est-ce pas là l’objectif de tout acteur? D’ailleurs, devant tous ces changements, ou plutôt, dira-t-elle, de «cette évolution», la comédienne n’en est que plus fière. Le personnage qu’incarne Nada Bou-Farhat est aujourd’hui le résultat d’une longue introspection, d’une remise en question qui ne s’est pas effectuée du jour au lendemain. «Pour réussir sa carrière de comédienne, il faut savoir faire des concessions, renoncer à juger les autres, s’interroger en permanence et défaire tous les nœuds qui risquent d’être une entrave à l’exactitude du jeu. Faire table rase et travailler sur un terrain vierge, telle est pour moi la clef de la réussite», avoue-t-elle. Ce n’est pas tant le succès (qui pourtant lui sourit à présent avec Bosta, ainsi que d’autres projets futurs qui se profilent sur le petit écran), mais la confirmation d’une carrière à laquelle elle tient mordicus, car cela représenterait l’équilibre enfin retrouvé avec elle-même. Relever les défis, accepter les «challenges» surtout avec soi-même, c’est là que réside le véritable talent. Et Nada Bou-Farhat a su en percer le secret. Colette KHALAF
Du caractère de Zeina dans «Nissa bil Assifa» («Femmes dans la tourmente») au personnage de Vola dans «Bosta», le film de Philippe Aractingi (qui cartonne actuellement sur les écrans libanais), Nada Bou-Farhat a franchi plus d’une étape. Aujourd’hui actrice confirmée, elle refuse de jouer à la star et ne renie pas ses premiers pas sur les planches ou à la...