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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président irakien exhorte les milices à déposer les armes Talabani accentue la pression sur Jaafari pour hâter son départ

Le président irakien Jalal Talabani a accentué hier la pression sur Ibrahim Jaafari, en déclarant que l’éventuel rejet du candidat désigné par les chiites pour occuper le poste de Premier ministre pourrait être dicté par une volonté d’unité nationale. M. Talabani a aussi exhorté les milices à déposer les armes pour se joindre au processus politique alors qu’une dizaine de personnes ont été tuées hier, et il a annoncé son intention de publier un décret présidentiel pour convoquer le Parlement. Le président irakien Jalal Talabani a déclaré samedi que la désignation du Premier ministre chiite Ibrahim Jaafari pour un second mandat constituait un obstacle à la formation d’un gouvernement d’union nationale. « Il ne faut pas faire de l’opposition à la nomination de Jaafari une affaire personnelle (...) C’est dans l’intérêt de la formation d’un gouvernement d’unité nationale », a déclaré le président kurde d’Irak. Des partenaires éventuels de la coalition chiite au pouvoir, l’Alliance irakienne unifiée (chiite), font pression sur elle pour obtenir le remplacement de Jaafari, accusé de n’avoir pas su endiguer une vague de violences interconfessionnelles, qui a projeté l’Irak au bord de la guerre civile. « L’Alliance unifiée est en droit de désigner le Premier ministre, mais le Parlement doit l’approuver », a dit Talabani. L’Alliance est le premier groupe parlementaire, mais son choix doit être ratifié à la majorité des deux tiers. Après une réunion orageuse de l’Alliance unifiée, certaines factions chiites envisagent de reprendre à zéro un scrutin interne que Jaafari a remporté d’une seule voix en février, déclare-t-on de source politique. L’ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite en Irak, a placé au-dessus de tout la cohésion des chiites conservateurs de l’AUI, a affirmé à Najaf (centre) un proche du Premier ministre. En outre, le président a déclaré qu’il inviterait l’Assemblée à se réunir, sans doute vers le 12 mars, mais rares sont ceux qui s’attendent à voir former un gouvernement. Dans le meilleur des cas, un président du Parlement sera élu pour quatre ans. Par ailleurs, le conseiller de M. Talabani pour la sécurité, Wafik al- Samarraie, a annoncé que le président demandait à toutes les milices de désarmer et de se rallier au processus politique. « C’est un appel clair et ouvert aux frères qui portent des armes. Mes frères, la poursuite des opérations militaires ne répond pas à l’intérêt suprême de la nation », a dit Samarraie après une conférence de presse donnée à Bagdad par le général John Abizaid, chef du commandement central américain qui supervise les opérations militaires au Moyen-Orient. Abizaid a lui aussi lancé un appel en faveur de l’unité nationale au cours d’une visite à Bagdad, où il a rencontré Jaafari et Talabani. De son côté, le ministre irakien de l’Intérieur, Bayane Jabr Soulagh, a estimé que les milices ne représentaient pas de réel danger pour le pays et qu’elles étaient en passe d’être démantelées. Sur le terrain, un calme relatif est revenu hier à Bagdad après la levée d’un couvre-feu diurne qui avait arrêté la circulation automobile vendredi. Mais hors de la capitale, la violence ne reculait pas. Onze personnes ont été tuées et 43 blessées dans des attaques à la bombe et au mortier à Bagdad et au nord de la capitale, selon des sources de sécurité. La majorité des victimes est tombée à Bagdad, avec neuf morts et 27 blessés. D’autre part, la police irakienne a annoncé hier l’arrestation d’un activiste du groupe Jaish Mohammad, alors qu’il distribuait à Hawija, à 50 km à l’ouest de la ville de Kirkouk, un communiqué incitant « les sunnites à tuer et expulser les familles chiites de la région ». Enfin, l’Iran a arrêté 60 Irakiens qui avaient pénétré dans ses eaux territoriales à bord de petites embarcations, ont rapporté hier des médias iraniens en citant une source militaire non identifiée. Le site Internet de la radio-télévision iranienne précise que la police retient 35 Irakiens dans le port pétrolier d’Abadan.

Le président irakien Jalal Talabani a accentué hier la pression sur Ibrahim Jaafari, en déclarant que l’éventuel rejet du candidat désigné par les chiites pour occuper le poste de Premier ministre pourrait être dicté par une volonté d’unité nationale. M. Talabani a aussi exhorté les milices à déposer les armes pour se joindre au processus politique alors qu’une...