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Dialogue ou combat de gladiateurs ?

Le mot « dialogue » est galvaudé depuis de longs mois, galvaudé et manipulé, à tel point que deux partis avaient commencé à flirter ensemble, en proclamant simultanément leurs buts dans les mêmes termes : « protéger le Liban ». On aura deviné le CPL et le Hezbollah. Dans une conférence de presse commune, le 6 février, on les a vus tellement proches, qu’un sentiment d’optimisme a commencé à poindre chez certains, en constatant que le recours à la violence était refoulé jusqu’à l’horizon. Cependant, la date officielle du dialogue venait d’être fixée par le président Berry, et l’ensemble des acteurs politiques ont manifesté leur volonté d’y prendre part. Et, comme les responsables de ces formations ne voulaient pas pratiquer la tactique de la surprise en « sortant brusquement de leur chapeau » leurs demandes principales et en les jetant sur la table, il était forcé que les plus importantes questions apparaissent dès maintenant, dont, bien entendu, l’envoi de l’armée au Sud et le désarmement des Palestiniens et du Hezbollah. D’où l’ire inextinguible de ce parti. Le secrétaire général du Hezbollah, qui avait mis une sourdine à ses discours depuis l’« entente » avec le CPL, a retrouvé promptement ses envolées rhétoriques puissantes et passionnées, appuyées d’une semi-parade de sa jeunesse spartiate. Et là, nous nous retrouvons dans l’atmosphère de la journée d’al-Qods, où les invectives les plus fortes furent lancées dans la direction des décideurs de l’ONU, tandis que les centaines de jeunes conscrits défilaient avec une discipline impeccable. Mais cette fois, le ton direct aux USA ressemblait plutôt à un défi formulé littéralement ainsi : « Envoyez vos forces, envoyez votre flotte pour ramasser les armes de la Résistance ! » Cela évoque le temps des combats de gladiateurs, lorsque le combattant descendait dans l’arène, en faisait le tour et disait : « Qui veut se battre ? » Or, la réponse jaillit de la bouche de chacun de nous : « Mais, Monsieur, je suis un paisible citoyen, je ne veux pas me battre. Maintenant que vous et vos pareils dites que la guerre est enterrée, je ne veux plus me battre, je veux simplement vivre dans la dignité et la paix. Nous sommes pour Taëf et l’entente nationale. Vous devez finir par apprendre ce que sont véritablement le civisme et le patriotisme. » C’est là le but final du dialogue. Albert SARA
Le mot « dialogue » est galvaudé depuis de longs mois, galvaudé et manipulé, à tel point que deux partis avaient commencé à flirter ensemble, en proclamant simultanément leurs buts dans les mêmes termes : « protéger le Liban ». On aura deviné le CPL et le Hezbollah.
Dans une conférence de presse commune, le 6 février, on les a vus tellement proches, qu’un sentiment...