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Le procureur présente un ordre d’exécution signé de Saddam Hussein lors de la 13e audience du tribunal Déchaînement de violences en Irak, plus de 400 morts en une semaine

Au moins 60 personnes ont été tuées hier en Irak, la plupart dans une vague d’attentats à Bagdad, alors qu’une nouvelle audience du procès de Saddam Hussein a été marquée par la présentation de documents à charge contre le président déchu. La capitale irakienne a connu un déferlement de violences malgré les chars déployés pour maintenir un calme précaire après les heurts confessionnels provoqués par le dynamitage, le 22 février, du mausolée chiite à Samarra, qui ont tué plus de 400 personnes et réveillé le spectre de la guerre civile en Irak. En soirée, une voiture piégée a explosé près d’une mosquée chiite dans le quartier de Hourriyah de Bagdad, faisant 25 morts et 50 blessées, selon un premier bilan du ministère de l’Intérieur. Plus tôt, trois attentats, deux à la voiture piégée et un mené par un kamikaze qui a fait détoner ses explosifs, ont secoué presque simultanément des quartiers mixtes chiites et sunnites dans Bagdad, tuant au moins 30 Irakiens et en blessant 130, selon des sources policières et hospitalières. Les attaques ont visé un marché, un bureau de poste et une file d’attente pour l’achat du fuel domestique. Ailleurs à Bagdad, cinq gardes du corps d’un conseiller du ministre irakien de la Défense ont été tués et sept blessés dans l’explosion d’une bombe au passage de son convoi, a indiqué une source du ministère. Le général Daham Radi al-Assal en est sorti indemne. Dans le Sud, deux soldats britanniques ont été tués et un autre blessé dans une attaque à Amara, a annoncé le ministère de la Défense à Londres. Ces décès portent à 103 le nombre des militaires britanniques morts en Irak depuis l’invasion du pays en mars 2003. Bush : Les Irakiens doivent choisir entre l’unité et le chaos Commentant à nouveau les récentes violences sans précédent entre chiites et sunnites, le président américain George W. Bush a affirmé que les Irakiens avaient le choix entre « le chaos et l’unité », mais dit avoir reçu l’assurance des dirigeants des communautés qu’ils œuvreraient pour rétablir le calme. Le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari, en visite en Turquie, a affirmé que « des actes de terrorisme étaient perpétrés à dessein » en Irak, en parlant des heurts confessionnels. Cette visite a notamment été critiquée par le chef de l’État irakien, Jalal Talabani, indiquant que tout accord avec ce pays n’aurait « aucune valeur », le gouvernement actuel étant seulement chargé des affaires courantes. Une bombe endommage la tombe du père de Saddam En outre, un attentat à l’explosif a endommagé la tombe du père de l’ancien président Saddam Hussein, Hussein al-Majid, à Tikrit, au nord de Bagdad, selon la police. Cette explosion est intervenue avant la reprise du procès de Saddam Hussein et sept de ses lieutenants devant le Haut Tribunal pénal siégeant dans la zone verte ultrasécurisée de Bagdad. Lors de la 13e audience, le procureur Jaafar al-Moussaoui a présenté au tribunal une copie présumée d’une lettre signée par Saddam Hussein qui approuve la condamnation à mort de 148 villageois chiites après l’attaque contre son cortège en 1982 à Doujaïl, au nord de Bagdad. L’avocat général a aussi exhibé plusieurs documents à charge contre l’ancien dictateur et ses sept coaccusés, qui risquent la peine de mort mais plaident non coupables. Aucun des accusés n’a cependant contesté l’authenticité des documents. Saddam Hussein a seulement posé des questions de détail. « Ces hommes ont été condamnés à mort sans même assister à leur procès et sans, bien sûr, pouvoir se défendre », a lancé le procureur, qui a précisé que les documents, dont plusieurs originaux, avaient été trouvés après la chute du régime en 2003 dans les bureaux gouvernementaux. Les avocats irakiens de Saddam Hussein, dont Khalil Doulaïmi, qui sont restés brièvement au tribunal, ont présenté une nouvelle requête écrite à la Cour de cassation pour revoir sa décision, jugeant irrecevable une demande de révocation du juge et du procureur général du tribunal pénal. Le procès se poursuit aujourd’hui.
Au moins 60 personnes ont été tuées hier en Irak, la plupart dans une vague d’attentats à Bagdad, alors qu’une nouvelle audience du procès de Saddam Hussein a été marquée par la présentation de documents à charge contre le président déchu.
La capitale irakienne a connu un déferlement de violences malgré les chars déployés pour maintenir un calme précaire après...