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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Ce soir et jusqu’au 27 février à la Piazza del Bambino, Amchit Le doux passé en toiles de Roméo Lahoud

Le Liban de nos grands-parents est retransmis en touches colorées et en teintes défraîchies à travers les gouaches de Roméo Lahoud. Elles sont affichées à la Piazza del Bambino ce soir, dans le cadre d’une rencontre qui regroupe les artistes et les amis du peintre. D’une part Amchit, un village, et de l’autre, Roméo Lahoud, architecte de formation, devenu avec le temps scénographe, homme de spectacles, peintre et amoureux de sa terre, d’un village qui a une certaine âme.« Une âme qui tend à disparaître, dit-il avec tristesse, empêtrée sous les gravats, le béton et le désir d’une civilisation nouvelle… mais laquelle ?» Depuis quelques années, l’artiste, qui se dit irascible en préparant un spectacle mais très calme devant sa toile, s’est mis à croquer des visages, puis des paysages d’un certain Liban qu’il a connu et qu’il voudrait faire connaître aux jeunes générations montantes. Roméo Lahoud n’est pas un homme pressé. Dans son atelier, les heures s’égrènent doucement comme au bon vieux temps. La vieille demeure ou l’église qu’il veut reproduire, il les repère le matin, à l’aube. Il les mémorise et inscrit des notes sur un bout de papier. Les esquisses sont un geste qu’il connaît bien pour avoir poursuivi, à Paris, des études d’architecture. « Élève de César Gemayel, je suis allé, à l’âge de dix-huit ans, contre le gré de mes parents, m’inscrire aux beaux-arts dans la ville lumière, se souvient Roméo Lahoud. Le lendemain de mon arrivée, je me dirige vers le Louvre. Mais, vers 17 heures, la visite terminée, je décidais de m’inscrire à la section architecture. Tout était trop beau, trop grand par rapport à ce que je faisais. » Par la suite, l’architecte s’est orienté vers la décoration d’intérieur et plus tard encore vers la scène où il s’est mis à monter des spectacles. Mais toujours, en filigrane, la peinture qui n’a pas cessé d’occuper ses journées. Aujourd’hui, en présence de nombreux amis et artistes, toutes générations confondues (de Sabah à Aline Lahoud), venus partager avec lui un dîner montagnard, Roméo Lahoud offre modestement à voir ses œuvres. Les saveurs d’un passé évanoui et les images d’un Liban serein se mêlent dans une douce quiétude colorée de nostalgie. Colette KHALAF
Le Liban de nos grands-parents est retransmis en touches colorées et en teintes défraîchies à travers les gouaches de Roméo Lahoud. Elles sont affichées à la Piazza del Bambino ce soir, dans le cadre d’une rencontre qui regroupe les artistes et les amis du peintre.
D’une part Amchit, un village, et de l’autre, Roméo Lahoud, architecte de formation, devenu avec le temps...