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Actualités - CHRONOLOGIE

Même la majorité républicaine s’est jointe à la fronde La Maison-Blanche défend le contrôle de six ports US par une compagnie arabe

La Maison-Blanche a défendu hier, pied à pied, la décision de confier à une compagnie arabe la direction des opérations dans six des plus grands ports américains, malgré une fronde s’amplifiant jusque dans les rangs de la majorité républicaine. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, a affirmé que les renseignements avaient pris toutes les assurances de sécurité nécessaires pour céder à une compagnie émiratie le contrôle des terminaux dans les six ports. « Tout cela a été fait selon les règles. Cela a été examiné scrupuleusement », a-t-il dit. Quelques mois avant les élections à mi-mandat, l’Administration Bush a été prise au dépourvu quand une partie de la majorité républicaine s’est alliée à l’opposition démocrate contre sa décision de confier à la compagnie émiratie Dubai Ports World la gestion des terminaux portuaires de New York, Newark, Philadelphie, Baltimore, Miami et La Nouvelle-Orléans. Des compagnies étrangères contrôlent déjà 30 % des terminaux portuaires américains. Mais les protestataires soulignent que certains des auteurs des attentats du 11-Septembre 2001 venaient des Émirats, et avaient utilisé les Émirats comme base arrière logistique et financière. « Les experts du contre-terrorisme et la communauté du renseignement examinent toutes les questions de sécurité nationale relatives à une transaction comme celle-ci », a dit M. McClellan. Dubai Ports World a aussi volontairement pris certains engagements pour dissiper les doutes, a-t-il dit. Il a rappelé que la sécurité resterait la responsabilité de l’État fédéral après la prise en main des opérations par Dubai Ports World. Dubai Ports World, qui rachèterait les 29 terminaux opérés par le britannique Peninsular and Oriental Steam Navigation, contrôlerait seulement les arrivées et les départs de bateaux, ainsi que le chargement sur les docks. La transaction devrait devenir effective le 2 mars. Mais les arguments de l’Administration n’ont pas convaincu le Congrès. Des chefs éminents de la majorité républicaine du président George W. Bush se sont joints aux démocrates pour réclamer de nouvelles investigations et obtenir les garanties que la transaction ne représentait pas une menace. Le chef de la majorité au Sénat, Bill Frist, a affirmé que la transaction devait être suspendue pour un examen plus approfondi, faute de quoi il déposerait une proposition de loi pour obtenir gain de cause. M. Bush a menacé mardi de faire usage de son droit de veto contre une telle loi, pour la première fois en cinq ans de présidence. M. McClellan a admis que la Maison-Blanche avait été surprise de la réaction des congressistes. Il a avoué que M. Bush lui-même n’était pas au courant de la transaction jusqu’à ces derniers jours, tout en déclarant que les congressistes eux-mêmes auraient dû l’être grâce à la presse. M. McClellan a redit qu’il y allait, aux yeux de M. Bush, du respect des alliances et de la libre concurrence. Il appartient aux détracteurs « d’expliquer pourquoi une compagnie du Moyen-Orient devrait satisfaire d’autres critères qu’une compagnie britannique », a-t-il dit. M. McClellan a aussi évoqué le « terrible message » qu’émettrait une annulation de la transaction. « Les Émirats arabes unis sont un partenaire important de la guerre contre le terrorisme (...) Il est important de penser aux conséquences d’un échec de la transaction », a-t-il dit. Les Émirats ont contribué à l’effort militaire lors de la première guerre du Golfe. Ils servent à l’acheminement de troupes en Irak. Ils offrent aux États-Unis des facilités portuaires stratégiques dans cette région. Malgré la menace de veto, M. McClellan a dit la volonté de l’Administration de « continuer à parler avec les membres du Congrès », vexés d’être laissés pour compte par la présidence.
La Maison-Blanche a défendu hier, pied à pied, la décision de confier à une compagnie arabe la direction des opérations dans six des plus grands ports américains, malgré une fronde s’amplifiant jusque dans les rangs de la majorité républicaine. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, a affirmé que les renseignements avaient pris toutes les assurances de...