Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth retombe dans le rouge

La Bourse de Beyrouth s’est effritée hier sur quelques ventes bénéficiaires sur les valeurs qui avaient fait l’objet lundi d’une certaine correction portant sur les excès commis à leur baisse la semaine dernière, notamment Solidere A et Holcim. Cela étant et compte tenu de la poursuite des attaques contre les certificats GDR de la Banque Audi, les baisses l’ont emporté sur les hausses des actions ordinaires, préférentielles et prioritaires de la banque Byblos ainsi que sur celles de Solidere B et des certificats GDR de la BLOM Bank. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a dû effacer tous ses gains du début de la semaine, perdant 6,96 points à 1 552,80 points. Ce mouvement s’est produit encore une fois dans un marché à activité de plus en plus réduite. Les opérateurs attendant les développements sur la scène politique intérieure se sont abstenus de prendre de nouvelles initiatives à l’achat comme à la vente des valeurs libanaises. C’est ainsi que seulement 352 444 titres ont été échangés hier d’une valeur de 6 778 525 $, dont 259 509 actions A et B de Solidere d’une valeur de 5 043 905 $, contre 624 779 actions d’une valeur de 8 112 252 $, dont 222 934 actions A et B de Solidere d’une valeur de 4 560 376 $, la veille. De leur côté, les Bourses européennes ont pris un coup de froid hier à la suite d’une ouverture faible de Wall Street. La hausse des prix du pétrole a également pesé sur le moral des investisseurs qui ont estimé en fin de journée devoir engranger les gains enregistrés pendant la matinée par plusieurs valeurs. Mais il n’en demeure pas moins que la bonne santé des sociétés productrices et distributrices de l’énergie a permis à la plupart des indices boursiers d’afficher quelques gains en clôture. En revanche, la Bourse de New York était en baisse hier, après la publication d’un indice composite des principaux indicateurs de l’économie américaine bien supérieur aux attentes (+1,1 % en janvier contre +0,3 % en décembre). Cet indicateur, qui est censé préfigurer l’évolution de la conjoncture aux États-Unis dans les six prochains mois, est venu non seulement confirmer la forte croissance américaine mais surtout conforter les attentes de nouveaux relèvements des taux d’intérêt de la Fed. Cela d’autant que celle-ci, dans les minutes de la dernière réunion de son comité de politique monétaire du 31 janvier publiées hier, a ouvert la porte à de nouvelles hausses des taux pour juguler les pressions inflationnistes, pourvu qu’elles soient justifiées par les indicateurs économiques (voir par ailleurs). L’euro en léger repli après les minutes de la Fed Sur les marchés des changes internationaux, le dollar a progressé contre l’euro dans la perspective d’une poursuite du resserrement monétaire par la Fed à 4,75 % lors la prochaine réunion de son comité de l’open market les 28 et 29 mars. Mais la hausse du billet vert devait être finalement limitée, car les perspectives de relèvement des taux européens, actuellement fixés à 2,25 %, sont censées réduire le différentiel de taux favorable au dollar. Dans ces conditions, l’euro, qui avait cassé à la baisse le seuil de 1,19 $, est parvenu à réduire ses dégâts, se négociant en clôture à New York à 1,1915 $ contre 1,1940 $ la veille, à Londres. Élie KAHWAGI