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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Au théâtre Monnot Marc Laberge: diseur de «contes biographiques»

Il y a deux ans, Marc Laberge était venu narrer au public du Festival du conte et du monodrame ses histoires québécoises. Il avait profité de son séjour pour sillonner le pays du Cèdre, prenant des photos, discutant avec les habitants et emmagasinant des images, des impressions et des émotions diverses. À son retour à Montréal, il avait organisé une exposition de ses photos du Liban qu’il avait accompagnée d’une conférence, au cours de laquelle il a «raconté ce pays fascinant et si diversifié» à ses compatriotes. «Ce que j’aime faire fondamentalement, c’est donner aux uns l’envie de connaître les autres, et vice versa», affirme cet auteur-conteur-photographe québécois, qui maîtrise à merveille le pouvoir de faire naître des images verbales et de transcrire des histoires en photos. Au théâtre Monnot, où il a été réinvité cette année – toujours dans le cadre du Festival du conte *–, Marc Laberge a affiché dans le hall ses photos du Liban (un kaléidoscope de scènes, et de portraits vivants et colorés) avant de renouer le contact avec son public qui attendait ses nouveaux Contes d’un Québec lointain. C’est que le répertoire de ce conteur s’enrichit continuellement d’histoires nouvelles glanées au fil des voyages, des rencontres, des souvenirs que les gens lui confient. «Je fais de la collecte de récits personnels, dit-il. En fait, je ne suis pas un diseur de contes traditionnels. Je trace plutôt un portrait du Québec à travers des récits de vie. Mes personnages sont parfois drôles et colorés, parfois dramatiques, et à travers leurs anecdotes et leurs destins, je décris la vie au Québec». La force du conte En effet, entraînant un auditoire extrêmement réceptif (notamment à ses questions et ses devinettes), Marc Laberge a ainsi conté, samedi soir, d’émouvantes histoires de marin qui apprivoise une baleine prise dans des filets de pêcheur, de lutteur entraîné dans un destin tragique, ou encore des tranches de vie des Inuits dans le Grand Nord… Il a également «démystifié» des légendes canadiennes et croqué, avec verve, les aventures urbaines d’une Amérindienne et de son «Fidel»… castor. Un voyage, d’une heure trente, au pays des grands lacs, des rivières, des forêts denses et enneigées, des réserves d’Amérindiens, des igloos et des grandes villes nord-américaines… Voyage imaginaire que chaque auditeur a sans doute entrepris à sa manière en créant ses propres images, en se référant à ses propres représentations mentales, en puisant dans son vécu et ses souvenirs. Pas de formules préconçues, d’invasions sonores ou lumineuses, ni de décors ou d’effets spéciaux, juste une voix, avec ses inflexions et ses accents, donnant vie aux personnages qui habitent notre imaginaire. C’est là toute la force du conte: un rapport d’intimité avec le conteur, mais aussi, surtout, avec soi-même. Zéna ZALZAL * La VIIe édition du Festival du conte et du monodrame se tient jusqu’au 26 février à la crypte de l’église Saint-Joseph. Renseignements et réservations au théâtre Monnot, tél.: 01/202422.
Il y a deux ans, Marc Laberge était venu narrer au public du Festival du conte et du monodrame ses histoires québécoises. Il avait profité de son séjour pour sillonner le pays du Cèdre, prenant des photos, discutant avec les habitants et emmagasinant des images, des impressions et des émotions diverses. À son retour à Montréal, il avait organisé une exposition de ses photos...