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Sanctionner l’Iran ne ferait qu’envenimer la crise, estime Moscou

« Des sanctions ne seraient d’aucun secours. Elles ne permettent jamais de parvenir à la solution d’un problème. Elles constituent tout au plus un prélude à une exacerbation supplémentaire », a déclaré hier à Vienne le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce dernier a toutefois appelé Téhéran à renoncer à l’enrichissement d’uranium, dont la République islamique avait confirmé mardi la reprise à son unité de Natanz (centre de l’Iran). Hier, le président ultraconservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad s’est d’ailleurs rendu à Natanz pour soutenir les scientifiques iraniens. Les Occidentaux refusent que l’Iran procède à l’enrichissement d’uranium sur son territoire car ils estiment qu’il n’a pas fait la preuve que son programme nucléaire avait un but uniquement civil. L’enrichissement est un procédé essentiel à l’obtention du combustible d’une centrale nucléaire mais aussi de la charge d’une arme atomique. M. Lavrov a, par ailleurs, confirmé qu’il rencontrerait la semaine prochaine des émissaires de Téhéran pour négocier un plan de Moscou d’enrichissement d’uranium iranien en Russie. La viabilité de cette offre est toutefois sujette à caution, les Iraniens insistant pour mener parallèlement un enrichissement d’uranium sur leur territoire, ce qui est inacceptable pour les Occidentaux. La Commission européenne a, pour sa part, appelé hier Téhéran à accepter le plan russe, accord qui pourrait rendre inutile le transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, sera d’ailleurs lundi à Bruxelles pour rencontrer la commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Sanctionner Moscou et Pékin À Washington, le sénateur américain Sam Brownback a invité Washington à prendre des sanctions contre Pékin et Moscou en raison de leurs relations commerciales trop étroites avec l’Irak. « Le problème est en partie dû au fait que l’Iran (...) a effectivement acheté le veto de la Chine au Conseil de sécurité et, très certainement, celui de la Russie », a déclaré l’élu républicain du Kansas, qui fait figure de possible prétendant à l’investiture en vue de la présidentielle de 2008, dans un discours prononcé devant la fondation Heritage. Moscou est l’un des principaux fournisseurs d’armement de l’Iran et Pékin a conclu avec la République islamique des accords énergétiques qui représentent près de 100 milliards de dollars, ont souligné les experts réunis par ce groupe de réflexion conservateur.
« Des sanctions ne seraient d’aucun secours. Elles ne permettent jamais de parvenir à la solution d’un problème. Elles constituent tout au plus un prélude à une exacerbation supplémentaire », a déclaré hier à Vienne le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Ce dernier a toutefois appelé Téhéran à renoncer à l’enrichissement d’uranium, dont la...