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Paerson et Kostelic favorites de la descente en l’absence de Montillet

La descente féminine des Jeux olympiques de Turin aura lieu aujourd’hui à San Sicario sans Carole Montillet qui avait, il y a quatre ans à Salt Lake City, frôlé la perfection durant cent secondes pour remporter l’épreuve reine des Jeux d’hiver. La championne, blessée la veille à l’entraînement, victime de nombreuses contusions et de traumatismes dorsal, costal et facial, tentera jusqu’à la dernière minute, jusqu’au dernier échauffement de ce matin, de tenir son rang a précisé Lionel Finance, l’entraîneur de l’équipe féminine. Mais même si elle devait s’élancer aujourd’hui à 13h00 sur la redoutable Fraiteve qui l’avait blackboulée la veille, Montillet ne serait, au pire, que l’ombre d’une championne olympique, au mieux une championne marquée par l’ombre de l’accident. « Si elle s’aligne dans la descente, c’est dans l’optique d’un podium », déclarait cependant Finance hier après-midi. « Pour remettre son titre en jeu dans un tel contexte, il faut un grand courage et beaucoup de volonté », ajoutait-il, avant de préciser que le chrono de référence, signé par Montillet sur la première section, avant sa chute, était une source de motivation pour tenter un difficile pari. Jacquemod en retrait Au repos jusqu’aux derniers instants dans sa chambre du Village olympique, Carole, avec sa légendaire bonhomie, ne sera pas d’un grand secours pour Ingrid Jacquemod et les autres Françaises engagées, Marie Marchand-Arvier et Anne-Sophie Barthet. En retrait depuis le début des tests sur la piste olympique, Jacquemod n’a pas semblé libérée lors du dernier entraînement qu’elle a terminé au 29e rang. « Je teste mes sensations sur la piste », a expliqué l’Avaline, ajoutant qu’elle n’était pas à plein régime : « J’ai du mal à m’engager au maximum. » En revanche, la piste, la plus longue du circuit féminin, lui plaît, comme à l’essentiel des coureuses. « C’est bien, au moins ça ressemble à de la descente. Il y a un peu de tout. Des bosses, des mouvements de terrain. Il faut rester dans le rythme et anticiper. » Débarrassées d’une Carole Montillet à 100 % de ses moyens et de l’Américaine Lindsay Kildow, blessée juste après la Française, les Autrichiennes tenteront de briller pour la première fois depuis 26 ans dans une descente olympique. N’en déplaise à Janica Kostelic et Anja Paerson, l’ogresse croate, souffrante mais toujours effrayante, et le bulldozer suédois. Kostelic, victime d’une crise de tachycardie, a manqué l’ultime entraînement, mais la Croate, même affaiblie, reste capable de tout puisqu’elle traîne les séquelles d’une grippe qui ne l’a pas empêchée de s’imposer dans le slalom d’Ofterschwang, le 5 février. Et la perspective de devenir, dès aujourd’hui, la première skieuse de l’histoire à quatre titres olympiques devrait la galvaniser. La loi olympique Paerson, elle, se dit « très contente de la piste », dont elle a triomphé l’an dernier en descente et super-G, sur un relief certes plus facile, et semble prête à tout écraser pour conquérir son premier titre olympique. Face à ces monstres de confiance, Michaela Dorfmeister, Renate Goetschl et Alexandra Meissnitzer restent discrètes. « Évidemment, on est là pour la médaille, mais les Jeux olympiques obéissent à leur propre loi », dit Goetschl. Depuis Anne-Marie Moser en 1980, aucune Autrichienne n’a plus remporté de descente olympique. Toutes disciplines confondues, la dernière Autrichienne en or fut Petra Kronberger en 1992. Meissnitzer croit la traversée du désert terminée : « Nous sommes assez fortes pour leur prendre au moins une médaille d’or », dit-elle, évoquant le duo croato-suédois. Un enthousiasme tempéré par son entraîneur, Herbert Mandl : « Kostelic et Paerson courent les cinq épreuves au programme. Cela peut devenir à la fin très éprouvant pour elles. » Malheureusement pour ces reines de la vitesse, c’est la descente qui ouvre la quinzaine.
La descente féminine des Jeux olympiques de Turin aura lieu aujourd’hui à San Sicario sans Carole Montillet qui avait, il y a quatre ans à Salt Lake City, frôlé la perfection durant cent secondes pour remporter l’épreuve reine des Jeux d’hiver.
La championne, blessée la veille à l’entraînement, victime de nombreuses contusions et de traumatismes dorsal, costal et...