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L’UE accélère la mise en place de mesures de protection contre la maladie La psychose gagne l’Italie et la Grèce après la découverte de nouveaux cas de grippe aviaire

La psychose a commencé hier à toucher l’Italie, où un sixième cygne mort de la grippe aviaire a été découvert. De même, l’inquiétude a grimpé d’un cran en Grèce, après l’hospitalisation de deux hommes présentant les symptômes de la maladie. Parallèlement, plusieurs pays de l’Union européenne prévoient le renforcement des mesures de protection contre la propagation du virus H5N1. À Rome, pourtant jusque-là à l’écart des zones contaminées, des dizaines de citoyens ont appelé les forces de l’ordre pour signaler des oiseaux morts, et une dizaine de volatiles, dont un canard, deux merles et sept étourneaux, ont été emportés par les services vétérinaires de la municipalité pour des examens. Dans les environs de Messine, en Sicile, une des trois régions italiennes dans lesquelles des cygnes morts du virus H5N1, dans sa forme hautement pathogène, ont été trouvés, un agriculteur a abattu par crainte de contagion quatre cygnes domestiques qu’il possédait depuis des années. « L’abattage d’animaux malades ou soupçonnés d’être infectés est indispensable car nous ne pouvons pas nous permettre le risque de contaminer d’autres animaux », a rappelé hier le ministre de la Santé, Francesco Storace, qui a entamé une visite aux trois régions, la Sicile, la Calabre et les Pouilles, touchées par la grippe aviaire. Des unités de crise ont été activées dans les régions concernées, ainsi que celle de Rome, pour informer les citoyens sur le comportement à observer. La crainte est que le virus puisse se propager à d’autres régions d’Italie, et surtout qu’il contamine les élevages dans la péninsule, un secteur déjà durement touché par des mois de méfiance envers la viande de volailles. Toutefois, se voulant rassurante, la FAO a indiqué que les mesures de contrôle prises en Italie sont « extrêmement efficaces », et il n’y a aucune raison pour les Italiens de ne pas consommer des volailles. En Grèce, deux jeunes gens, un chasseur et un adolescent, qui présentaient des symptômes évoquant la grippe aviaire, ont été hospitalisés dimanche à Salonique, a annoncé un responsable du ministère de la Santé, précisant que l’état de santé des deux malades s’était amélioré hier. Toutefois, l’inquiétude a grimpé d’un cran dans le pays malgré les appels au calme des responsables et les assurances du Centre grec de contrôle et de prévention des maladies, qui a annoncé que les résultats de laboratoire des examens médicaux de l’adolescent étaient « négatifs ». Et pour ne rien arranger, le virus H5N1 a été confirmé sur une oie sauvage retrouvée morte la semaine dernière sur l’île de Skyros, en mer Égée. À Athènes, un médecin a indiqué à l’AFP que de nombreux patients lui demandaient des conseils préventifs, tandis que plusieurs ambassades ont mis en place un dispositif pour réagir en cas de crise. Le ministère de l’Économie a aussi débloqué une enveloppe exceptionnelle d’un million d’euros au ministère de la Santé pour couvrir des achats de masques et de combinaisons. De son côté, l’Europe accélère la mise en place de mesures de protection. L’Allemagne pourrait faire enfermer ses volailles avant la date prévue du 1er mars, après la découverte d’un cygne mort porteur d’un virus de la grippe aviaire en Slovénie, près de la frontière autrichienne, a indiqué hier le ministère allemand de l’Agriculture. La Slovénie s’est engagée à mettre immédiatement en place des mesures de précaution similaires à celles instaurées dès vendredi en Grèce et samedi en Italie, tandis que les autorités sanitaires autrichiennes mettaient en place une zone de surveillance à proximité de la frontière avec la Slovénie. En Belgique, les autorités ont décidé d’effectuer des tests pour déterminer si un cygne, retrouvé mort dimanche, avait été victime de la grippe aviaire. Cependant, le virus H5 a été identifié pour la quatrième fois en Bulgarie sur un cygne mort. Et la présence du même virus a été confirmée dans un 29e foyer en Roumanie. Par ailleurs, les autorités chypriotes ont contesté que la souche pathogène H5N1 du virus de la grippe aviaire ait été découverte en janvier sur une volaille dans la partie nord (turque) occupée de l’île. Selon Chypre, il y a eu une erreur dans le transfert des échantillons, et l’île n’est pas touchée par le virus. En outre, Moscou a fait part « d’un danger immédiat » de propagation de la grippe aviaire dans les républiques du Caucase du Nord, où la situation est instable. Le ministère russe de l’Agriculture a annoncé qu’il « renforce la surveillance de la région » et « envoie ses experts au Daguestan ». Entre-temps, au Nigeria, les autorités continuaient l’abattage en masse des volailles pour circonscrire le virus H5N1 qui s’est installé dans le nord du pays, tandis que la communauté internationale déployait ses experts sur le terrain. Les équipes de santé cherchent aussi de possibles cas humains de contamination. Enfin, en Indonésie, quatre personnes, tombées malades après être entrées en contact avec des volailles, ont été hospitalisées avec des symptômes ressemblant à ceux de la grippe aviaire. Et en Irak, le Congrès du peuple kurde, nouvelle appellation du Parti des travailleurs kurdes (PKK, séparatiste), a abattu les volailles dans les régions du nord-est du Kurdistan où il est implanté.
La psychose a commencé hier à toucher l’Italie, où un sixième cygne mort de la grippe aviaire a été découvert. De même, l’inquiétude a grimpé d’un cran en Grèce, après l’hospitalisation de deux hommes présentant les symptômes de la maladie. Parallèlement, plusieurs pays de l’Union européenne prévoient le renforcement des mesures de protection contre la...