ÉDITION « Les dieux et les éditeurs », le récit d’amour et de naissance de Tannous Moawad

Sur fond d’événements historiques réels (l’effondrement de l’URSS), Les dieux et les éditeurs, le roman du général Tannous Moawad, retrace l’étrange itinéraire de Boris Dulenco, ancien chargé d’Affaires à l’ambassade d’Union soviétique à Washington, reconverti à la carrière d’écrivain. Dans un style simple mais détaillé et vivant, le général Moawad, attaché militaire à l’ambassade du Liban à Washington de 1990 à 1994 et auteur de 18 jours de la vie du Liban (2001), présente aux lecteurs les mondes littéraire et diplomatique. Quoique dissemblables d’apparence, ces deux univers semblent, à travers l’aventure de Boris Dulenco (héros du roman), tellement similaires par leurs rouages et leurs secrets d’alcôves. Roman historique fictif, mais tellement réaliste. Il s’agit d’une aventure humaine passionnante qui tient en haleine le lecteur de bout en bout. Commençant aux États-Unis à l’époque de l’effondrement de l’Union soviétique, elle s’achève dans la création d’un ouvrage littéraire tout en couvrant au passage la problématique de la surabondance des écrits. Face à de nouvelles situations et à de nouveaux choix de vie, le héros sera amené à faire de nouvelles rencontres, à connaître l’amour mais également à côtoyer les milieux littéraires et leurs mœurs. Oscillant entre chagrin et joie, désespoir et espoir, Les dieux et les éditeurs est un véritable hymne à la naissance et à la résurrection. Naissance d’un livre qui devient « un deuxième bébé, un deuxième cadeau de Noël » et, en parallèle, naissance d’un amour et d’un enfant dans un monde où chutes, déclins et morts sont devenus monnaies courantes. Tout en évoquant les douleurs que ressentent parfois les hommes contraints à s’expatrier, ce livre parle aussi de la foi dans un monde meilleur pour celui qui parvient à devenir citoyen du monde, même s’il doit porter sur ses épaules tous les chagrins de la terre. C.K.